La 8ème édition des Assises de l’agriculture, tenue le 27 avril, en ouverture du Salon international de l’agriculture de Meknès, avait pour thème «Inventer l’agriculture du futur, un projet pour tous». L’hebdomadaire La Vie Eco de ce vendredi 1er mai dresse un compte rendu de cet événement qui a atteint l’âge de maturité. On apprend alors que Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, espère instaurer un système qui assurera une production pérenne, tout en respectant les limites écologiques, économiques et sociales. Le président sénégalais, Macky Sall, a salué cette initiative surtout que, selon lui, l’agriculture demeure un besoin vital pour l'Afrique. Dans ce sens, le Plan Maroc Vert, depuis son lancement, a pris en considération plusieurs aspects pour ne citer que la protection de la nappe phréatique ou encore la lutte contre la désertification ainsi que la sécurité sanitaire.
Côté réalisations, le Plan Maroc Vert semble répondre aux attentes des autorités 7 ans après son instauration. L’assurance agricole a, par exemple, été élargie à l’arboriculture et dans la région de Chtouka Aït Baha, 2,7 milliards de dirhams ont été investis dans la préservation de la nappe phréatique. Du côté de l’élevage, un programme a été lancé afin d’améliorer la traçabilité et la qualité de 3 millions de têtes du cheptel bovin et camelin. Dans le cadre du pilier II du Plan Maroc vert, la publication nous révèle que le revenu moyen par habitant dans le milieu rural a progressé de 48% en passant de 5400 DH en 2008 à 8000 DH à fin 2014. Ils seraient aussi, en agriculture solidaire, 20.000 agriculteurs à avoir bénéficié d’un encadrement. L’Agence de développement agricole a, de son côté, mis en place une nouvelle entité ayant pour mission la promotion et la commercialisation des produits du terroir. Enfin, quelque 6 milliards de dirhams ont été rassemblés grâce aux bailleurs de fonds.
Par ailleurs, l’hebdomadaire nous apprend qu’entre 2008 et 2014, l’investissement dans le secteur agricole a été multiplié par 1,7 et les exportations agroalimentaires ont augmenté de 34%. Grâce à ces efforts, le Maroc est devenu le 4ème plus grand exportateur de produits agroalimentaires en Afrique. La valeur ajoutée que dégage le secteur, suite à ces réalisations, a crû de 7,6% entre 2008 et 2014, contre seulement 4,4% pour les autres secteurs. Lors des prochaines années, le ministre veut mettre l’accent sur le partenariat public-privé et développer davantage l’agro-industrie. On s’attend à ce que les investissements et les exportations agricoles doublent d’ici 2020.