Il est indéniable que depuis la mise en place de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), il y a cinq ans, la discipline a été réinstaurée sur la Place. Cela s'est, en partie, traduit par la généralisation de la communication trimestrielle, l'intensification des contrôles ou encore l'instauration de la carte professionnelle pour l'exercice de certains métiers. C'est ce que nous apprend L'Économiste dans son édition du jour. Le journal rapporte un doublement des contrôles entre 2017-2018 et 2019-2020. De plus, 39 sanctions ont été prononcées par le Collège des sanctions.
Aujourd'hui, le régulateur s'est fixé de nouveaux objectifs a travers un nouveau plan stratégique 2021-2023. Il s'est donné, comme le précise le journal, comme priorité la protection de l'épargne. Cela passe par la mise en place depuis peu, "d'une direction dédiée aux contrôles et enquêtes". Cela a permis, selon le quotidien, de renforcer le taux de couverture moyen des intervenants sur le marché, qui est passé de 14% entre 2015 et 2017 à 30% sur la période 2018-2020.
Il rapporte également le développement prochain de nouveaux outils pour "renforcer les contrôles et améliorer leur efficience". L'objectif est clairement affiché: relever le taux moyen de couverture des intervenants sur le marché à 50% à horizon 2023. Au programme aussi, "l'élargissement du périmètre de contrôle aux nouveaux segments du marché ainsi qu'au nouveaux acteurs dès leur installation, notamment des conseillers en investissement ou encore les plateformes de crowdfunding".
L'Economiste ne manque pas de rappeller "les dossiers du passé qui continuent d'entacher la crédibilité de la Place" ainsi que les remontrances sur le dispositif coercitif dans le rapport sur le nouveau modèle de développement. Il est, à ce titre, question de réévaluer le dispositif de sanctions dans l'amendement de la loi sur l'AMMC qui devra aussi mettre en place des sanctions plus sévères et donner le pouvoir au régulateur d'en prononcer certaines.
En parallèle, le journal assure que l'AMMC veut améliorer l'offre. Et ce à travers, l'accélération de la mise en œuvre de plusieurs projets en particulier celui "de positionner le marché des capitaux au service du financement de la relance économique". Pour y parvenir, le régulateur travaille sur "l'accélération du travail réglementaire, le développement des produits innovants et durable et l'opérationnalisation de nouveaux produits".
Le plan prévoit pour séduire les PME, une offre avec une réduction du coût d'accès au marché et une simplification des procédures d'instruction des opérations. Sans parler du volet formation et accompagnement.