Six ans après le lancement du plan Azur, le ministre de tutelle, Lahcen Haddad, reconnaît que les concepteurs avaient été trop ambitieux, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste de ce mardi 23 février.
Du coup, l’heure est au redimensionnement du plan Azur, au recadrage de la Vision 2020, ainsi qu'à la mise en place d’un fonds de garantie. Autre chantier prioritaire, l’apurement de l’encours des crédits en souffrance qui traînent depuis 2008–2009. 400 millions de dirhams peuvent générer quelque chose comme 13 à 14 milliards de dirhams d’investissements. Les opérateurs attendent la mise en place d’un fonds de restructuration pour régler tous les problèmes de projets ou d’hôtels qui ont des difficultés de financement. «Le fonds de restucturation devra donner plus de visibilité aux investisseurs et régler des problèmes de projets en souffrance… Ce sont essentiellement des hôtels à Saïdia, Taghazout, Ouarzazate, Marrakech, Agadir…», explique Lahcen Haddad à L’Economiste.
Pour ce qui est des stations balnéaires, la priorité est de lancer Taghazout, dont le démarrage est prévu entre 2017 et 2018. Le ministre estime que cette station du Souss n’est pas vraiment en retard: un hôtel et un golf sont prêts, et un autre établissement touristique est en construction. En revanche, le responsable gouvernemental admet un retard sur la station Lixus, compte tenu des difficultés que rencontre le groupe Alliances.
Sur la station pilote du plan Azur, celle de Saïdia en l’occurrence, la capacité est de l’ordre de 6000 à 7000 lits. Six ans après le lancement de cette première station ex nihilo dans l’Oriental, le concept peine à prendre à cause de la saisonnalité et d’une offre mal animée. Mais le ministre rassure: les problèmes sont en train d’être réglés.