Le paiement mobile explose au Maroc et devient un levier d’inclusion financière

Un terminal de paiement électronique (TPE).. LDProd

Revue de presseAvec 13,7 millions de portefeuilles électroniques actifs et un volume de transactions doublé en un an, le Maroc voit le paiement mobile s’imposer comme un outil central de bancarisation et d’accès aux services financiers. L’écosystème, désormais animé par 21 offres concurrentes, continue d’évoluer sous l’impulsion de la réglementation et de l’innovation des acteurs privés. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 14/12/2025 à 19h24

Le paiement mobile connaît une croissance rapide au Maroc, avec 13,7 millions de portefeuilles électroniques actifs et un volume de transactions ayant doublé en un an. «L’écosystème compte désormais 21 offres concurrentes, dont 12 proposées par des établissements de paiement, renforçant l’innovation et la diversité des services», écrit le magazine Challenge. Cité par l’hebdomadaire, Mohamed Rziguen, directeur Corporate Business et Partenaires chez NAPS, explique que «cette adoption massive modifie les usages quotidiens, notamment pour le paiement de factures, les recharges et les transferts mobile-to-mobile, et commence à se développer dans les paiements marchands».

Les données montrent que les paiements des factures représentent 65% des opérations, tandis que les transferts mobile-to-mobile progressent, passant de 17% en 2023 à 27% en 2024. Les principaux utilisateurs sont les jeunes, les populations non ou sous-bancarisées en zones rurales et les bénéficiaires d’aides sociales, dont la distribution via des comptes de paiement a stimulé l’usage des portefeuilles électroniques.

Cette évolution a été soutenue par Bank Al-Maghrib, qui a mis en place un cadre réglementaire clair, un schéma national interopérable et la digitalisation des aides sociales. Cette architecture a favorisé l’ouverture du marché et l’émergence d’une concurrence entre les acteurs. «Le marché doit désormais se concentrer sur la conversion des portefeuilles en instruments de paiement quotidiens, alors que l’usage commercial reste faible, représentant environ 6 % des transactions », souligneRziguen.

«Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures sont nécessaires, notamment le renforcement de l’interopérabilité entre les terminaux de paiement, l’e-commerce, les wallets et les guichets automatiques, la simplification de l’ouverture de comptes et du processus KYC, ainsi que le développement de campagnes d’éducation et d’incitation pour favoriser les paiements marchands», souligne Challenge. L’adoption de standards API et l’ouverture à l’open banking sont également identifiées comme des leviers pour intégrer rapidement les fintechs et les commerçants.

Le volume de transactions est passé de 9,7 millions en 2023 à 19,7 millions en 2024, confirmant le rôle croissant du M-Wallet dans l’inclusion financière. Rziguen identifie trois axes pour renforcer cette dynamique: développer l’acceptation marchande auprès des petits commerçants et des services publics, enrichir l’écosystème avec des services à valeur ajoutée comme le microcrédit ou la micro-assurance, et renforcer les politiques publiques et les incitations pour intégrer les paiements mobiles dans les services quotidiens.

NAPS participe à cette évolution avec des solutions destinées aux utilisateurs et aux commerçants, telles que la carte étudiant permettant la gestion autonome de compte et le paiement sur campus, ainsi que des outils pour les commerçants, incluant les paiements fractionnés, la monétique intégrée et les liens de paiement. Ces initiatives visent à renforcer la valeur du paiement électronique et à accélérer son adoption à l’échelle nationale.

Par La Rédaction
Le 14/12/2025 à 19h24