La Chine veut faire de l'augmentation de la demande intérieure sa stratégie de marque de développement économique long terme. Et pour ce faire, le pays va augmenter le salaire minimum pour donner plus de pouvoir de consommation à sa population. Ce Smig élevé pousse la Chine à chercher 85 millions d’emplois à l'étranger. Une opportunité considérable pour des pays comme le Maroc, qui pourrait capter une bonne partie de cette manne. D'où la question de savoir comment attirer les Chinois. Pour L’Economiste, les vents sont favorables pour le secteur du textile et de l'habillement. Dans sa livraison de ce mercredi 4 mars 2015, le quotidien revient sur le contrat de performance 2015-2020, signé la semaine dernière, par l’Etat et l’Amith (Association marocaine des industries du textile et de l'habillement), et estime que cela va donner un contenu opérationnel au volet textile du Plan d'accélération industrielle à l'horizon 2020. Ce contrat vise l'amélioration de la compétitivité des acteurs pour leur permettre de tirer profit des mutations favorables du secteur sur le plan international. Il faut dire que la délocalisation des 85 millions d’emplois qui cible les industries à forte intensité de main-d'oeuvre est déjà entamée au profit des pays voisins disposant de ressources qualifiées et compétitives.
Zones industrielles et mesures incitativesLe ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy, espère que le Maroc pourra drainer ne serait-ce que 1% de ces emplois à délocaliser par la Chine. L’Economiste souligne que des opérateurs chinois en textile commencent déjà à s'installer dans le Royaume. Citant un opérateur du secteur, le quotidien rappelle qu’au moment où le marché est devenu porteur avec suffisamment de commandes à l’export, par manque de performance et compétitivité, les entreprises de textile se sont raréfiées dans la zone industrielle de Salé, autrefois fief de grands noms du secteur. Selon cet opérateur, le grand challenge, aujourd'hui, est d’assurer la relève avec de jeunes industriels à même de développer et de moderniser davantage le secteur. L’Economiste rappelle également que l'accompagnement de l'administration est nécessaire pour dépasser les obstacles administratifs et ceux liés au foncier, par l'aménagement de zones industrielles de nouvelle génération avec des conditions d'installation avantageuses pour les opérateurs.