«Le Maroc a toujours été précurseur dans l’utilisation des technologies nucléaires dans plusieurs secteurs. Cela passe de la santé à l’industrie, de l’eau à l’agriculture, en passant par la nutrition, l’industrie ou encore l’environnement», explique La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire. Bien entendu, il s’agit d’une utilisation pacifique des applications et technologies nucléaires au service du développement durable.
Cette utilisation devrait « fort probablement être étendue à la production de l’électricité propre », souligne La Vie Éco. Ce «projet-ambition» date des années 80, mais revient au centre de l’actualité. Il constitue une dimension à part entière de l’approche marocaine de transition vers la production et la consommation d’énergies propres et durables. Celle-ci œuvre pour le développement de partenariats dans les domaines des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.
«En attendant l’entrée du Maroc au club fermé des producteurs de l’électricité nucléaire, le Maroc s’est déjà familiarisé avec ces techniques dans différents domaines», écrit l’hebdomadaire. Les exemples ne manquent pas. A commencer par l’agriculture où, dans le cadre de la lutte contre les insectes ravageurs, le Royaume se félicite de la construction de l’installation de l’élevage en masse de mouche des fruits à Agadir.
Dans le domaine médical, le Maroc apprécie en effet la technologie nucléaire utilisée pour diagnostiquer, gérer et traiter le cancer. Dans ce sens, La Vie Éco rappelle que le Royaume appuie l’initiative «Rayons d’espoir », lancée par le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le 4 février dernier, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du cancer.
L’utilisation pacifique des technologies nucléaires s’étend également au domaine académique. Entre 2009 et 2019, le Maroc a été classé par l’AIEA comme le premier pays à l’échelle africaine en termes de contribution à la coopération Sud-Sud et triangulaire, en mettant à la disposition des pays africains 319 missions d’experts et de conférenciers. Ainsi, 1174 africains ont participé à des cours au Maroc qui a accueilli 636 boursiers.
Fort de cette dynamique, le Royaume a conclu un partenariat avec l’AIEA pour lancer en septembre 2020 un master qui va permettre aux étudiants africains francophones de bénéficier d’une formation en radio-protection. Un autre master, le premier du genre en Afrique, a été établi au Maroc et dédié à la nutrition avec techniques nucléaires et isotopiques en 2022.