À l’instar de la France, le Maroc prévoit d’introduire progressivement la facturation électronique d’ici 2026, rendant obligatoire pour les entreprises la capacité de recevoir des factures dématérialisées. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco, citant l’attribution, en juillet 2024, de l’appel d’offres international publié le 12 juin 2024 par la DGI. Ce contrat a été attribué à la société XHub pour le développement du système de facturation électronique, pour un montant de 6,3 millions de dirhams et un délai d’exécution de 12 mois, précise le journal.
Le projet englobe l’élaboration des spécifications fonctionnelles et techniques, ainsi que la conception, la mise en œuvre et le déploiement progressif du système.
Selon la DGI, de nombreux pays ont adopté la facturation électronique, souvent par le biais d’une mise en place progressive. Dans certains cas, ce système est obligatoire pour les transactions avec les administrations publiques, tandis que d’autres pays encouragent son usage dans les relations interentreprises sans le rendre contraignant. Une source de la DGI précise que l’introduction de ce dispositif au Maroc se fera de manière progressive et sera adaptée à la diversité du tissu entrepreneurial national. Les modalités d’application tiendront compte de la taille des entreprises, de leur catégorie et de leur capacité à intégrer cette nouvelle technologie.
Toutefois, ce passage à la dématérialisation nécessitera des efforts importants de sensibilisation pour surmonter les réticences naturelles au changement. Une phase de transition sera également indispensable pour intégrer ce nouveau système dans les processus de facturation et de comptabilité des entreprises, tout en assurant une adoption fluide, souligne Les Inspirations Eco.
Lancé en octobre 2024, ce système s’inscrit dans une démarche de transformation numérique des entreprises, visant à simplifier et automatiser les processus de facturation. Pour la DGI, cette initiative constitue un levier stratégique pour améliorer le recouvrement de la TVA et renforcer la lutte contre la fraude fiscale.
Deux modèles de facturation électronique existent: le modèle « Post-audit » et le modèle «Clearance». Dans le cas du Maroc, la DGI a opté pour ce dernier modèle et dans lequel elle intervient en amont, validant chaque facture émise et collectant ses données.
