A fin mars 2016, l’économie marocaine aurait progressé de 1,7% seulement contre 5,2% un trimestre auparavant. Ce ralentissement est dû essentiellement, selon les conjoncturistes du Haut-commissariat au Plan, à la contraction des activités agricoles. En revanche, les activités non agricoles poursuivraient leur affermissement, mais à un rythme moins soutenu (2,5% contre 3% un trimestre auparavant).
Sur le front des exportations, les ventes, tirées principalement par les produits agroalimentaires et du secteur automobile, n’ont augmenté que de 2% en variation annuelle, après 4,6% et 5,5% enregistrés deux trimestres auparavant.
Hors automobiles, les ventes extérieures auraient même légèrement reflué, sous l’effet de la baisse des expéditions des engrais naturels et chimiques et des articles de bonneterie.
A l’inverse, les importations, pour leur part, se seraient redressées de 2,3%, après une baisse durant l’année 2015, dopées par les acquisitions de biens d’équipement (machines, appareils divers et véhicules industriels), mais aussi de produits alimentaires (céréales et sucre).
Les produits énergétiques (gasoils, fuel, gaz de pétrole…), malgré l’augmentation en volume des achats pour compenser la suspension temporaire des importations de pétrole brut, suite à l’arrêt de la raffinerie de la Samir, n’ont pas pesé dans la balance.
Au final, le déficit commercial se serait creusé de 3% au premier trimestre 2016, après sept trimestres d’allègement, note le HCP, du fait de la hausse des importations et du repli des exportations.
Les analystes du HCP ont relevé une légère baisse du taux de couverture estimée à 0,2% pour s’établir à 60,8%. Ce taux n’aurait pas dépassé 46,9%, hors exportations automobiles.