Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances, mène une campagne dans la presse et au Parlement pour rassurer l’opinion publique sur la bonne santé économique du pays et sur l’exécution de "façon normale" de la loi de finances 2014, en mettant en avant les bons indicateurs du premier semestre de l’année en cours, notamment ceux relatifs à l’activité touristique et aux recettes fiscales. L’argentier du royaume s’est d'ailleurs réuni dans ce cadre, vendredi dernier, avec les deux commissions des finances, relevant des deux Chambres du Parlement. Fait majeur à retenir : La croissance sur laquelle table le gouvernement en 2014 ne sera pas au rendez-vous. "Le ministre des Finances a recadré le taux de croissance pour cette année à 3,5% au lieu de 4,2% prévu par la loi de finances", relève L’Economiste daté de ce lundi 21 juillet. Et d’expliquer que "cette révision à la baisse s’explique par le recul de la production agricole, particulièrement la collecte des céréales de 67,3 millions de quintaux contre 97 millions de quintaux la saison précédente".
Boussaid garde toujours le sourire!
Al Akhbar souligne que l’exposé de Boussaid devant les deux commissions des finances fait état d’une "situation économique inquiétante". "Les indicateurs communiqués par le ministre des Finances remettent en question les engagements du gouvernement traduits dans la loi de finances 2014", poursuit le journal. A lire Les Eco, on apprend que "la sérénité de Boussaid contraste avec les inquiétudes de plusieurs institutions qui sont moins optimistes". Et de rappeler que "le Haut commissariat au plan, en dépit d’une légère amélioration de la campagne agricole, campe sur ses prévisions de croissance annoncées en début d’année, tablant sur un taux de 2,5%. Quant au Centre marocain de conjoncture (CMC), il prévoit un taux de 2,7%, s’écartant légèrement du département de Lahlimi".
A en juger par les dernières sorties de Boussaid, la relance économique sur laquelle a capitalisé le gouvernement Benkirane n'aura pas lieu en 2014. Ce qui compliquera la tâche de l'Exécutif pour l'exercice 2015. A ce propos, le ministre des Finances a avoué que l'élaboration du Budget 2015 sera difficile dans la mesure où il faut prévoir des contraintes telles que la mise en oeuvre de plusieurs réformes à l'image de celle du système des retraites. Une chose est sûre : Le gouvernement privilégiera la statbilité macroéconomique et la maîtrise du déficit budgétaire dans le cadre de l'élaboration de la future loi de finances.