Le Fonds monétaire international (FMI) est plus optimiste que Bank Al-Maghrib (BAM). Quelques jours après la sortie de la Banque centrale, la mission du FMI au Maroc livre ses prévisions : en 2014, le Maroc doit s’attendre à une croissance d’environ 4%. On est bien au-delà des 2,5% à 3,5% annoncés en début de semaine par Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib.
Le FMI se base, au même titre que BAM, sur "une accélération de la croissance du secteur non agricole et d'une récolte moyenne de 70 millions de quintaux". Selon Jean François Dauphin, président de la mission du Fonds monétaire au Maroc, "l'objectif de 4,9% du déficit budgétaire est approprié, à condition de réduire les exonérations fiscales agricoles et les charges de compensation, préserver la viabilité des finances publiques et moderniser le cadre budgétaire, à travers la mise en place de la Loi organique des finances". Mais il reste encore du chemin à faire. Lors de son intervention, le représentant du FMI a recommandé au Maroc de "poursuivre les réformes engagées, d’équilibrer les comptes extérieurs", d’"assurer une croissance forte génératrice d'emplois et de développer la protection sociale".
Pour l'année 2013, le FMI estime par ailleurs que "les performances économiques se sont améliorées après les difficultés rencontrées en 2012, malgré la conjoncture économique internationale difficile". Ainsi, ajoute Dauphin, "le Maroc enregistrera une croissance d'environ 5% en 2013, grâce à la récolte céréalière abondante, dans un contexte d'inflation modérée".