Les équipes du FMI, qui viennent d’achever une mission de consultation au Maroc, ont suggéré aux autorités monétaires du Royaume de procéder à un nouvel élargissement de la bande de fluctuation du dirham.
«La situation actuelle pourrait être favorable à un assouplissement supplémentaire du régime de change», a indiqué le chef de la mission du Fonds chargé du Maroc, Roberto Cardarelli, au cours d’une conférence de presse, qui s’est tenue ce mardi 5 janvier 2021, en visio-conférence.
Selon lui, compte tenu du choc induit par la crise sanitaire, et du niveau confortable des réserves en devises que détient le Maroc, un nouvel élargissement de la bande de fluctuation du dirham, ne pourrait être que bénéfique pour le Maroc.
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Mais, s’est-il empressé d’ajouter, la décision finale reviendra aux autorités marocaines. Une façon de dire que le Maroc demeure souverain dans ses décisions monétaires et, surtout, maître de ce timing. D’ailleurs, depuis le lancement de la réforme du régime des changes en janvier 2018, Bank Al-Maghrib a toujours préconisé une approche progressive, quitte, parfois, à ne pas hésiter à tempérer les ardeurs du FMI sur cette question précise.
Rappelons qu'en mars dernier, au tout début de la crise sanitaire et de ses premiers effets induits, les autorités monétaires du Maroc avaient élargi la bande de fluctuation du dirham de ±2,5% à ±5%, par rapport à un cours central, fixé par Bank Al-Maghrib, en prévision de chocs externes.