Le 25 avril 2019, un accord social a été conclu par le gouvernement, la CGEM et les syndicats, offrant une augmentation du SMIG en deux temps, dont une effective depuis le 1er juillet 2019, la seconde était prévue pour début juillet 2020.
«Dans ce contexte marqué par la pandémie et animée par l’unique objectif de préserver l’emploi, la CGEM a, dans une démarche concertée et responsable, saisi le chef du gouvernement pour surseoir -d’un an- à la seconde augmentation du SMIG, d’autant plus que le décret-loi instaurant l'état d’urgence est venu suspendre les échéances sociales, fiscales et juridiques», peut-on lire dans le message adressé aux membres de la CGEM ce lundi 27 juillet, signé par le président de la confédération patronale, Chakib Alj.
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La CGEM déplore qu’à ce jour, et après deux sessions de dialogue social, aucune réponse officielle n’ait été communiquée au moment où les entreprises doivent établir la paie de leur personnel.
«Nous savons pertinemment que dans les secteurs en difficulté, la hausse du SMIG aura une forte incidence sur l’emploi et rendra le secteur informel plus attractif. Or, notre responsabilité à tous est de protéger nos salariés en maintenant leurs postes et de réussir la relance souhaitée pour notre économie», ajoute la même source.
Tout en encourageant les entreprises des secteurs épargnés par la crise à appliquer la seconde hausse du SMIG, Alj appelle les entreprises opérant dans les secteurs actuellement en difficulté à «favoriser le maintien de l’emploi, notamment en reportant l'augmentation du SMIG».