Rush sans précédent de près d'un millier de CEO et décideurs des quatre coins du monde au rendez-vous de Casablanca de l'assurance, constate L’Economiste dans un article publié dans sa livraison du 20 avril. Le secteur, conscient du fait que la technologie est en train de profondément changer la donne, a placé cette 4e édition de la messe annuelle des assureurs sous le thème de l'expérience client à l'heure du digital. Le thème a occupé l'essentiel du discours de Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance.
Le web, la démocratisation des mobiles, l'avènement des Big Data, sont autant d'évolutions qui vont bouleverser les fonctions marketing de l'assurance, explique Bensalah. La révolution digitale ouvre la voie à l'exploitation des masses de données pour une meilleure analyse du risque, son calcul et sa tarification, poursuit-il. Un avis partagé par Hassan Boubrik, président de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, qui estime que la révolution digitale induit de nouveaux modèles intelligents. L'explosion du parc des smartphones et des objets connectés pousse l'assureur et le régulateur à adopter de nouvelles logiques. L'avènement du véhicule autonome sans chauffeur déplace la responsabilité civile vers le constructeur et l'éditeur de technologie embarquée. D’un autre côté, la digitalisation et le développement de la blockchain, combinés aux avancées de la génétique, révolutionnent l'assurance-santé, conclut-il.
L'ouverture de la 4e édition du rendez-vous de Casablanca de l'assurance a été marquée par la signature d'une convention de coopération entre le Sénégal et le Maroc. Pour rappel, au Maroc, l'année 2016 a connu une croissance de 15% du marché, tiré par l'assurance vie et capitalisation, dont les primes ont augmenté de 35%. Cela change la donne, souligne le président de la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance, qui rappelle que la branche vie représente 40% de la masse du secteur.