Le coup de tonnerre de Procter & Gamble au Maroc

Au moment où le gouvernement Benkirane tente de rassurer quant à l'amélioration du climat des affaires, voilà qu'on append que la multinationale Procter & Gamble, présente sur le marché marocain depuis 1953, se désengage de l'activité "eau de Javel" et de la production des couches-culottes au Maroc. L'information est rapportée en exclusivité par L'Economiste daté de ce vendredi 21 février. A en juger par la même source, "l'industriel cédera son usine de Mohammedia à un investisseur européen. Pour les autres produits, c'est l'incertitude totale", lit-on sur les colonnes du journal.

Alerte rouge

A en juger par l'analyse de L'Economiste, cette décision stratégique de P&G sonne comme une alerte en matière de compétitivité. Et d'expliquer que "le retrait de la multinationale de l'usine de Mohammedia serait notamment motivée par des coûts qui ne sont pas compétitifs". La décision de Procter & Gamble annonce-t-elle un désengagement progressif du Maroc ? La question s'impose et a de quoi faire réfléchir les décideurs politiques quant à l'urgence d'enclencher des réformes profondes pour construire un environnement apte à encourager l'investissement.

Aujourd'hui, les opérateurs économiques nationaux se plaignent de la lenteur de l'action du gouvernement pour assurer un climat d'affaires incitatif. Force est de constater que le gouvernement Benkirane est loin d'être brillant dans ce domaine. Le fait que le Maroc ait amélioré sa position dans le classement Doing Business 2014 -le royaume a gagné huit place par rapport au classement 2013- est loin d'être une victoire. Le plus dur reste à faire.