«Bilan mitigé», selon Les Ecos. Vitesse modérée, selon L’Economiste. Autoroutes du Maroc (ADM), dont les dirigeants se sont exprimés face à la presse mardi 5 mai, n’a pas laissé ces derniers indifférents. Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 7 mai, titre avec cette information lapidaire «ADM est déficitaire en 2014», mais s’intéresse néanmoins aux ambitions de la société. En 2016, le réseau autoroutier atteindra les 1.800Km. C’est du moins ce qu’a annoncé Anouar Benazzouz, son directeur général. Parmi les nouveaux chantiers (pour certains déjà lancés) : Berrechid-Khouribga (77 Km), El Jadida-Safi (143 Km) et l’autoroute de contournement de Rabat (41 Km). De biens beaux objectifs donc, qui consolident la position de l’ADM comme étant le 2ème réseau autoroutier d’Afrique.
Seulement voila, à grandes ambitions, gros investissements! Et pour l’instant, autant dire qu’ADM bat de l’aile. En effet, les précédents investissements (financés à hauteur de 25% par l’Etat) n’ont toujours pas été amortis. En 2014 par exemple, ADM a écopé d’une dette de 2,8 milliards de dirhams contre 2,3 milliards de recettes. Une situation de déficit qui risque de s’éterniser puisque l’amortissement d’un investissement d’extension de réseau va de 25 à 50 ans, selon les propres mots de Benazzouz.
Pour autant, le chiffre d’affaires de la société est en progression de 2,4% (en 2014), passant ainsi de 2,17 milliards de dirhams à 2,22 milliards. Le total bilan, quant à lui, a bondi de 4% pour atteindre 48,5 milliards de dirhams en 2014, notamment grâce aux investissements liés à la réalisation des tronçons Berrechid-Béni Mellal, El-Jadida-Safi et le contournement de Rabat.