La dernière sortie d’Ahmed Lahlimi fait l’objet de plusieurs interprétations sur les colonnes de la presse de ce vendredi 27 juin. Le Haut commissaire au plan a fait état, mercredi à Casablanca, des dernières projections économiques de son institution. Des prévisions qui feront une nouvelle fois grincer des dents particulièrement du gouvernement. "Le HCP persiste et maintient sa prévision de croissance de 2,5% pour 2014", lit-on sur L’Economiste. Pour rappel, le Haut commissariat au plan avait prédit un taux de 2,4% en début d’année. Quant au gouvernement, il table sur une croissance située entre 3,5 et 4%. Dans une interview accordée au quotidien économique, Lahlimi défend la fiabilité de ces chiffres. "Le HCP avait prédit un taux de croissance de 4,3% en 2013. Nous avons fini l'année avec un taux de 4,4%", a tenu à rappeler Lahlimi.
Quand aux écarts de prévisions entre le HCP, Bank Al-Maghrib, le ministère des Finances... le Haut commissaire au plan souligne que c’est "une bonne chose d’avoir plusieurs sources et approches". Même son de cloche sur les colonnes d'Akhbar Al Yaoum. "Attention à l’endettement !", titre à sa Une Aujourd’hui Le Maroc. Selon le quotidie, Lahlimi met en garde contre le taux d’endettement global du Trésor qui devrait atteindre les 66,4% du PIB contre 63,5% en 2013. Annass dresse un tableau sombre de la dette publique. Selon le HCP, cette dette devrait se situer à 81,4% du PIB en 2015 contre 79,7% en 2014. Le Matin du Sahara met en exergue les prévisions du HCP en matière de création d’emplois. Pour 2014, l’économie devrait créer un volume net d’emploi de 52.000 postes. Le taux de chômage devrait atteindre 10%.
Plusieurs journaux mettent l’accent sur le fait que la croissance continuera d’être alimentée par la demande intérieure. Tout en rappelant, sur les colonnes de L'Economiste, que tous les modèles de développement dans le monde sont en grande partie basés sur la consommation interne, Ahmed Lahlimi, précise que le problème au Maroc est lié à la capacité de financement. Selon Lahlimi, il y a lieu d'équilibrer la demande interne par celle d'origine externe. Comment ? En instaurant un climat favorisant la compétitivité des entreprises marocaines. La balle est dans le camp du gouvernement.