L’Agence française de développement met le cap sur les provinces du Sud

Rémy Rioux, directeur général du groupe Agence française de développement (AFD).

Revue de presseL’institution prépare des investissements stratégiques dans les régions du sud du Maroc, visant à renforcer le rôle du Royaume en tant que leader régional en Afrique, notamment par des initiatives économiques et environnementales. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 11/11/2024 à 21h12

Quelques semaines après la visite du président Macron, l’Agence française de développement (AFD), bras financier de la diplomatie française, a annoncé un plan d’investissement dans les régions du sud du Maroc.

«Le groupe AFD va désormais investir au Sahara, trait d’union entre le Maroc et ses pays voisins. Je me rendrai prochainement à Laâyoune et à Dakhla pour rencontrer les populations locales», a déclaré le directeur de l’AFD, Rémy Rioux, cité par le magazine Challenge.

Cette décision s’inscrit dans ce que Rioux a qualifié d’approche «panafricaine» de l’AFD et du Maroc, visant à renforcer les liens sur le continent. Il a également précisé que l’expansion de l’AFD au Sahara démontre l’engagement de l’institution à soutenir le Maroc en tant que leader régional en Afrique, à travers des initiatives économiques et environnementales.

Également cité par Challenge, l’économiste Adnane Benchekroune a affirmé que ce changement de cap était prévisible. «Depuis la visite du président français, les institutions françaises suivent cette ligne directrice. Ce positionnement de l’AFD est très positif pour la région. Nous espérons que les missions espagnole et américaine emboîteront le pas», a déclaré l’expert.

Principal partenaire de l’AFD à l’échelle mondiale, avec des investissements dépassant les 7 milliards d’euros au cours des trois dernières décennies, le Maroc bénéficie d’un partenariat couvrant divers secteurs, tels que l’agriculture durable, les projets d’économie bleue et la coopération portuaire le long de l’axe atlantique.

«L’AFD accompagne aujourd’hui le Royaume dans sa transition vers un modèle de développement plus inclusif et sobre en carbone. Entre 2017 et 2021, elle a dépassé ses objectifs, atteignant 2,2 milliards d’euros d’engagements, soit une hausse de 74% par rapport à la période précédente (2012-2016)», lit-on. Le Maroc reste ainsi le premier partenaire de l’AFD parmi les 120 pays d’intervention.

En outre, le groupe AFD déploie une large gamme d’instruments financiers, de partenariats et d’accompagnement, incluant ses filiales Proparco, dédiées au financement du secteur privé, et Expertise France, chargée de l’appui technique.

Entre 2017 et 2021, 55% de l’activité de l’AFD au Maroc a pris la forme de prêts au Royaume (1,2 milliard d’euros) et 41% de prêts aux entreprises publiques (900 millions d’euros). Depuis 2010, plus de 150 projets ont été financés par le groupe AFD dans des domaines tels que l’accès à l’eau, l’assainissement, l’énergie, les secteurs sociaux, l’agriculture et la biodiversité, les transports, l’économie sociale et solidaire, et la promotion de l’égalité des genres.

Par Lamia Elouali
Le 11/11/2024 à 21h12