Après Jorf Lasfar en début de semaine, le souverain vient de donner le coup d’envoi de la construction d’un nouveau complexe industriel intégré de l’OCP, cette fois-ci à Laayoune. Le projet est porté par la filiale Phosboucraa qui permettra de diversifier son portefeuille produits.
Outre le traitement et l’exportation de la roche phosphatée de Boucraâ, Phosboucraa produira et exportera aussi de l’acide phosphorique et de l’engrais. En tout, c’est un budget de 17 milliards de DH qui est mobilisé pour ce complexe, dont 8,3 milliards dédiés à la plateforme de production d'engrais.
Celle-ci devrait intégrer, entre autres, une pile de stockage motorisé pour produit brut avec roue pelle (2000 tonne par heure), une unité d’acide sulfurique, une unité d’acide phosphorique et une unité d’engrais. 3,1 milliards de DH devraient pour leur part être investis dans les opérations de traitements, à travers notamment une nouvelle plateforme d'enrichissement du phosphate. Cette dernière aura pour objectif de traiter de nouvelles couches de phosphate des zones minières de Boucraâ pour assurer une exploitation rationnelle et équilibrée du gisement. Ceci permettra de prolonger sa durée d’exploitation.
Une optimisation de la consommation d'eau et d'énergie est également prévue grâce à l'utilisation de nouveaux procédés. Cette plateforme constitue une première usine de la plateforme de production d’engrais de Phosboucraa. Sa capacité de stockage sera de 500 000 tonnes, tandis que les deux lignes de lavage disposeront d’une capacité de 400 tonnes par heure. Plus globalement, la capacité de l’usine de lavage et flottation Phosboucraa sera de 3 millions de tonnes par an, avec une capacité du séchage de 2 millions de tonnes par an.
Par ailleurs, le projet tel que présenté au souverain prévoit la construction d’un Wharf (port) pour un investissement de 4,2 milliards de DH. L’objectif de la filiale de l’OCP est de doter la région d’un port, avec des digues de protection, adapté aux spécificités du site de Laâyoune, et de capacités portuaires et logistiques dédiées à l’export de produits finis et l’approvisionnement en matières premières nécessaires pour le complexe de transformation. Ce port pourra traiter en tout 11 millions de tonnes de flux de matières par an.
Le reste du budget prévu dans ce projet, à savoir 1,2 milliards de DH servira à des investissements liés à l’extraction. L’ensemble de ces unités sera construit durant les cinq années à venir. Elles nécessiteront 3,85 millions J/H de travail durant la phase de construction et créeront, à terme, près de 1 270 emplois.