Abdelhamid Addou n’aura pas de quoi rougir : pour le premier exercice clôturé par Royal Air Maroc sous sa direction, la compagnie affiche des indicateurs financiers au beau fixe.
C’est du moins ce que révèlent les comptes de la RAM arrêtés à fin octobre dernier. (La RAM a un exercice fiscal à cheval sur deux années puisqu'il s’étale du 1er novembre de l’année N au 31 octobre de l’année N+1). Selon nos informations, ces comptes font ressortir un bénéfice net de plus de 520 millions de DH, soit plus que le double de ce qui avait été réalisé durant l’exercice précédent avec 203 MDH.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord, ce ne sont pas les performances opérationnelles de la société qui expliquent cette importante hausse, mais plutôt ses opérations non courantes, qui ont contribué à hauteur de 129 millions de DH au bénéfice final.
En effet, selon nos sources, les comptes de la compagnie affichent un chiffre d’affaires et un résultat d’exploitation quasiment en ligne avec ce qui a été enregistré lors de l’exercice précédent.
Ainsi, la RAM a réalisé un chiffre d’affaires global de 14 milliards de DH, dont près d’un milliard lié aux activités dites «hors transport». Celles-ci incluent, entre autres, les pénalités payés par les clients en cas de changement de réservation ainsi que les subventions reçues dans le cadre des conventions de développement des dessertes domestiques.
Après déduction des charges d'exploitation qui se sont élevées à 13,5 milliards de DH, dont 2,1 milliards de charges de personnel, la compagnie cloture son exercice avec un résultat d'exploitation de 515 millions de DH.
C'est dire que pour le troisième exercice de suite, la compagnie nationale réalise des bénéfices. Chose qui était inespérée avant 2014, l'année qui a marqué un tournant dans la restructuration de la RAM.