La gestion d’actifs ne connaît pas la crise

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Revue de presseKiosque360. Bilan annuel positif pour l’industrie de la gestion d’actifs. Avec une collecte nette qui a dépassé 22 milliards de DH, l’encours sous gestion a franchi la barre des 501 milliards de DH à fin novembre.

Le 24/12/2020 à 21h41

Bonne moisson annuelle pour l’industrie de la gestion d’actifs. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que la collecte nette dépassait 22 milliards de DH à fin novembre. Un montant équivalent à ce qui a été réalisé au cours des deux années précédentes (26,6 milliards de DH).

Le journal relève qu'après les rachats de précaution enregistrés au début de la crise du coronavirus, la situation s’est inversée. Il constate que les entreprises ont renforcé leur placement en OPCVM par manque de visibilité mais aussi suite à la baisse des taux obligataires et la reprise du marché boursier. De quoi permettre aux sociétés de gestion d’afficher un encours sous gestion de 501 milliards de DH.

Dans ce contexte de résilience de l’activité à la crise, l'idée est de poursuivre les efforts pour la diversification de la base d’investisseurs. Selon le quotidien, les opérateurs veulent "attirer la clientèle patrimoniale et l’épargne populaire". Pour le moment, moins de 20.000 personnes ont investi dans les OPCVM en 2019. Aujourd'hui, "les professionnels veulent saisir l’opportunité de l’emprunt national du Trésor pour s’ouvrir un peu plus au grand public". Ils veulent "créer des OPCVM Relance dans lesquels les particuliers pourront souscrire à l’emprunt national".

Sur un autre volet, L’Économiste soutient que l'industrie veut jouer un rôle important dans le financement des entreprises pour la relance post-covid notamment dans le cadre du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Il faudra, comme il le suggère, pour les sociétés de gestion, d'accélérer l’innovation en matière de produits tout en tenant davantage compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Le journal évoque aussi le volet réglementaire. L'industrie se prépare à un grand chamboulement l'année prochaine avec la réforme de la loi sur les OPCVM, écrit-il. Elle impliquera des changements majeurs comme l'exigence minimale en termes de fonds propres ou encore l'instauration de deux stress test par an et la mise en place d'une fonction permanente de gestion des risques en plus de celle du contrôle interne.

A cela s'ajoute l'obligation d'obtention d'un agrément. Le quotidien affirme que "la réforme ouvre de nouvelles possibilités aux acteurs via la constitution des OPCVM à compartiments, des règles de constitution et de fonctionnement allégées pour certains d’entre eux, l’admission des titres d’OPCVM aux négociations sur un marché réglementé ou encore l’élargissement des possibilités d’investissements à l’étranger".

Par Rachid Al Arbi
Le 24/12/2020 à 21h41