C’est désormais prouvé. La récente débâcle des bourses chinoises, suivie de celle des marchés européens, s’est propagée pour toucher les marchés des matières premières. Une aubaine, selon l’Economiste dans son édition du 26 août, pour le Maroc en tant qu’importateur de pétrole qui bénéficie de la chute du cours du baril (dont l’impact positif se ressent déjà sur la balance de paiement et le budget de l’Etat). Seulement, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), ceci risque d’avoir un impact négatif sur la consommation et les investissements de manière globale, alors que l’effet sur les recettes sera différé.
Pour ce qui est de l’investissement, une situation internationale difficile pourrait impacter les financements, surtout dans le cas de projets devant être réalisés dans le cadre de partenariats. Aujourd’hui déjà, le rythme d’exécution de certains investissements accuse du retard, comme cela est soulevé par certains opérateurs. Néanmoins, le Maroc pourrait capter quelques investissements directs étrangers suite au mouvement de capitaux qui ne manquera pas de se produire à l’international, puisque l’Afrique a le vent en poupe et pourrait bénéficier de ces investissements, en particulier dans l’infrastructure.
Si les effets de cette crise internationale perdurent, le HCP est quasi certain que cela atteindra le Maroc, avec du retard, cependant, suivant le schéma de la crise de 2008. Face à la baisse internationale des métaux ou encore des produits agricoles, le HCP ne cache pas ses craintes par rapport aux impacts sur le secteur minier et les exportations de manière globale. Après tout, si les pays européens en souffrent, pourquoi pas nous? La croissance risque donc d’être moins forte en 2016.