La confiance, l’autre enjeu majeur du Budget 2023

Réunion du Conseil de gouvernement, le 8 septembre 2022 à Rabat. 

Réunion du Conseil de gouvernement, le 8 septembre 2022 à Rabat.  . DR

Revue de presseKiosque360. Inflation galopante, confiance des ménages en berne, consommation en baisse…Le projet de loi de Finances 2023 entend rétablir la confiance des Marocains en l’avenir. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 23/10/2022 à 22h25

Une inflation en hausse de 8,3% sur un an, soit un record depuis 30 ans, des prix à la consommation en augmentation. Ce sont là quelques indicateurs alarmants quant aux perspectives de l’économie marocaine. Le gouvernement réagit. Dans son projet de loi de Finances (PLF) 2023, il table sur un ralentissement de la hausse des prix à 2% en 2023. L’Exécutif a également élaboré tout un dispositif pour protéger le pouvoir d’achat des ménages. «Parmi les mesures de soutien figure, notamment, l’enveloppe de 26 milliards de dirhams pour le soutien des prix du gaz butane, du sucre et de la farine nationale de blé tendre», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 24 octobre.

Certaines mesures en matière d’IR visent également à améliorer les revenus des salariés et des retraités. Elles viennent s’ajouter aux revalorisations du SMIG et du SMAG, ainsi que du salaire minimum dans le secteur public, décidées lors du dialogue social. «Tout le travail en matière de protection sociale viendra appuyer le pouvoir d’achat», lit-on. Le gouvernement a aussi décidé de reconduire la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus pour les trois prochaines années (2023-2025).

Le gouvernement vise un déficit budgétaire de 4,5%, grâce à une mobilisation de recettes exceptionnelle. Ce qui permettra d’amortir le dérapage de la charge de compensation. Par ailleurs, l’Exécutif reprogramme la cession de 5 milliards de dirhams d’actifs. En dehors des recettes ordinaires, des ressources additionnelles proviendront des emprunts, pour un montant global de 129 milliards de dirhams. «Près de la moitié, plus exactement 60 milliards de dirhams, seront mobilisés auprès des sources de financement externes. Cela représente une hausse de 50% par rapport au programme d’emprunts extérieurs prévus en 2022», précise le quotidien.

Autre mesure: la rationalisation des dépenses de fonctionnement. Gestion du parc automobile, location et ameublement des locaux administratifs, déplacements à l’étranger, réceptions, colloques et conférences, dépenses liées aux études,… Le gouvernement entend mettre fin aux excès. «La traduction de ce discours dans le budget 2023 est encore difficile à évaluer. Les dépenses de personnel progresseront de 5,6% à 156 milliards de dirhams l’année prochaine, alors que les dépenses de matériel et dépenses diverses grimperont de 16,5% à 65 milliards de dirhams. Le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de fonctionnement s’élève à 271 milliards de dirhams contre 242 milliards en 2022 (hors rallonge de 16 milliards de dirhams de la charge de compensation)», précise Les Inspirations Eco.

Au total, les dépenses ordinaires se chiffreront à 302 milliards de dirhams, en hausse de 11% par rapport à la loi de Finances 2022 et de 5% par rapport aux prévisions ajustées. Reste le grand effort attendu en matière d’investissements publics. 300 milliards de dirhams seront ainsi mobilisés.

Par Nabil Ouzzane
Le 23/10/2022 à 22h25