Les résultats annuels du secteur immobilier restent en travers de la gorge des investisseurs un mois et demi après la fin des publications. C’est l’amer constat que fait L’Economiste dans son édition du jour. Le journal rappelle la baisse de 17% du chiffre d'affaires sectoriel à 11 milliards de dirhams et un décrochage de 13% à 1,3 milliard de dirhams des bénéfices.
Et ces contreperformances sont encore palpables au niveau de la Bourse. «A la clôture du marché jeudi 16 mai, l'indice sectoriel affichait une contreperformance annuelle de 30% contre 9% à fin mars avec une chute de 28% pour Addoha et de 31% pour Alliances. Si l’évolution mensuelle de Résidences Dar Saada est positive, la valeur affiche une perte de 22% sur l’année.
L’Economiste justifie cela par la conjoncture qui demeure difficile dans l'immobilier. Les grands opérateurs cotés sont les premiers à en souffrir. Il faut dire que le social, vache à lait du secteur, s’essouffle et qu’il y a peu de visibilité sur l’éventuelle relance du marché. «La convergence des points de vue sera difficile, sachant que le gouvernement veut raboter les niches fiscales dont bénéficie le secteur à partir de 2020», estime L’Economiste.
Mais ce n’est pas tout, car comme le précise L’Economiste, les opérateurs immobiliers cotés ont été sanctionnés en raison de leur mauvaise communication. «Le deuxième semestre d'Addoha, première capitalisation du secteur, est jugé décevant surtout au regard des commentaires du groupe sur ses réalisations au 1er semestre et ses perspectives». Pire, la valeur est sortie du MSCI Frontier Markets Small Cap Indexes, ce qui a accentué sa baisse.
Ceci étant, le journal nuance en expliquant que l’'influence du secteur sur le Masi est en baisse. Désormais, il ne représente pas plus de 2% soit une capitalisation boursière de 13,1 milliards de dirhams.
