La Bourse de Casablanca sort de son marasme historique. C’est ainsi que l’indice phare de la Place affiche une progression annuelle, au titre de 2016, de 23,92% (au 15 décembre 2016). Il s’agit-là de la deuxième meilleure performance de la région Mena, derrière celle enregistrée par la Bourse du Caire (EGX 30). Les autres indices vedettes des principales Bourses d’Afrique subsaharienne accusent le coup, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 19 décembre.
D’après le journal, l’embellie de l’indice phare de la Place casablancaise ne suffit pas pour autant à attirer à nouveau les investisseurs qui ont fui cette Bourse. Les chiffres le prouvent. Les échanges quotidiens sur le marché central sont en moyenne de 132 millions de dirhams au cours des cinq dernières années. Et depuis le début de cette année, les volumes quotidiens se cantonnent à 114 millions de dirhams.
Selon un professionnel du marché, cité par L’Économiste, «Il y a une implication forte de l’ensemble des acteurs pour relancer la place». La démutualisation, actée au cours de 2016, a permis aux banques, aux assurances ainsi qu’à la CDG et CFCA d’entrer dans le capital de la Bourse, donnant ainsi un nouveau souffle à la Place.
En 2017, la Bourse devrait dévoiler une nouvelle feuille de route afin de redynamiser le marché. L’Économiste rappelle, à juste titre, qu’en l’espace de six ans, le marché a connu neuf introductions en Bourse pour six radiations. Un état de fait peu reluisant pour la Place. «Il faut une fiscalité plus attractive et un processus d’introduction en Bourse allégé. Entre six et huit mois pour une IPO, c’est trop long», regrette un spécialiste.