Le 16 mai, la Banque mondiale (BM) a annoncé un prêt de 350 millions de dollars «pour appuyer des réformes de grande ampleur dans le secteur de l’intermédiation financière au Maroc».
Pour la BM, «ce prêt permettra aux petites et moyennes entreprises (PME) d’accéder à de nouvelles sources de financement, et il améliorera le cadre de supervision bancaire».
Il est également destiné à favoriser «le développement du marché des capitaux en élargissant la gamme des instruments disponibles et en renforçant la protection des investisseurs marocains», ont expliqué des experts de la Banque mondiale.
De plus, cette somme «contribuera à la pérennité financière de la caisse de retraite de la fonction publique, qui pourra ainsi rester un important investisseur institutionnel».
Sur le plan de l’accès au financement et de l’inclusion financière, ce prêt servira «à l’appui de politiques de développement axées sur le marché des capitaux et le financement des PME», à travers l’extension des mécanismes de garantie des prêts.
In fine, le Maroc s’orientera vers une «meilleure information sur la solvabilité des nouveaux emprunteurs, ce qui facilitera les décisions de prêt, ainsi que l’émergence de nouveaux prestataires de services de paiement». Et même les ménages verront leur situation financière s’améliorer.
Selon la Banque mondiale, «l’un des principaux chantiers sera la stabilisation des comptes de la Caisse marocaine des retraites (le régime obligatoire pour les pensions civiles et militaires). L’âge de départ à la retraite est progressivement différé, et les cotisations sont augmentées».
Cette réforme a pour effet immédiat de relever le montant de la pension minimale afin d’améliorer le revenu des retraités les plus pauvres et d’augmenter la pension de réversion versée aux veuves. Toutes ces mesures avaient été promises par l’Etat aux fonctionnaires.
Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, n’a pas manqué de rappeler qu’«au cours des deux dernières décennies, le Maroc a largement modernisé son secteur financier et mis en place un environnement propice au développement du secteur privé».
Rappelons que ce nouveau prêt complète une opération de la Banque mondiale approuvée en mars dernier, qui encourage le financement sur fonds propres pour les jeunes entreprises innovantes et à forte croissance au Maroc.