L’encouragement de l’internationalisation des entreprises marocaines est en marche. Les récentes mesures mises en place (relèvement à 200 millions de DH du plafond des fonds destinés à l’internationalisation de l’investissement ou l'extension à 1 million de DH au profit des investisseurs nationaux voulant opérer sur le marché international) en sont la preuve concrète.
Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO relève toutefois que «cette entreprise n’est pas des plus aisées». Au point de constater la naissance de plus en plus de cabinets de conseil pour leur faciliter la tâche. Leur mission: «accompagner les entreprises internationales dans l’étude des marchés africains et dans l’identification de cibles d’acquisition en Afrique».
Le quotidien soutient que le continent recèle un potentiel énorme pour les entreprises marocaines. Or, il constate que ces cabinets n’accompagnent que peu de sociétés marocaines sur l’Afrique, faute d’être connue au Maroc. Il note également que sur les entreprises marocaines qui sont présentes ou qui y réalisent des transactions commerciales, peu sont des PME. «Même au niveau des grands groupes, lorsqu’on analyse les parts de marché à l’export détenues sur le continent africain (tous domaines confondus), on se rend compte que les entreprises marocaines exportent principalement sur Djibouti, le Sénégal, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire», confirme-t-il.
D’ailleurs, «ces quatre pays représentent pratiquement 50% de leur volume à l’export en 2019». Le journal avance une méconnaissance du marché africain comme cause. Il soutient que «l'évolution du marché africain impose flexibilité et capacité d’adaptation aux changements». D’où la nécessité pour les PME marocaines de se mettre à niveau pour pouvoir affronter ce marché.
Les Inspirations ÉCO rappelle les énormes opportunités de développement présentes sur les autres pays du continent dans un contexte où le commerce intra-africain croît à un rythme rapide. Le tout favorisé par la signature de l’accord commercial sur la zone franche continentale africaine qui engage les pays à supprimer les droits de douane sur 90% des marchandises.
Parallèlement, il remarque un changement de comportement des consommateurs et un engouement pour les produits africains à l’extérieur. «Ce positionnement favorable peut être un bon levier pour les entreprises marocaines afin de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le continent, notamment pour accéder à de nouveaux marchés, s’approvisionner en intrants à des coûts permettant une meilleure compétitivité de nos industries, et pour investir dans des écosystèmes complémentaires à nos métiers mondiaux (automobile, électricité et électronique, textile, agriculture et agroalimentaire)», conclut le quotidien.