Intégration économique: la Banque mondiale tacle le Maroc

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Revue de presseKiosque360. L’institution internationale estime que les entreprises marocaines ne sont pas en mesure de fournir les chaînes de valeurs mondiales, contrairement aux filiales locales des multinationales.

Le 14/05/2017 à 22h58

Difficile de l'admettre, mais le fait est là: le taux d’intégration économique est très faible, au Maroc. C’est le constat établi par la Banque mondiale qui estime que nos entreprises ne sont pas en mesure de fournir les chaînes de valeurs mondiales, et ce contrairement aux filiales locales des multinationales, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 15 mai.

«La part des intrants locaux fournis aux multinationales est parmi les plus faibles d’un groupe de pays similaires», expliquent les experts de la Banque mondiale, cités par le journal. Pour preuve, le taux d’intégration dans l’industrie automobile reste inférieur à 30%, malgré les hypothèses très optimistes de départ. Une faille que le gouvernement avait tenté de combler par la création d’écosystèmes autour de l’automobile, de l’aéronautique, de l’électronique, des phosphates...

L’Économiste précise d’ailleurs que le royaume est encore obligé d’importer les intrants nécessaires à la construction automobile, en attendant l’installation de nouveaux équipiers capables d’approvisionner Renault et la future usine Peugeot-Citroën, dont le démarrage est prévu pour 2019.

L’intégration économique n’est pas le seul bémol. Même si le Maroc a mis le paquet sur l’exportation de services pour se positionner sur l’externalisation des processus d’affaires et le marché des technologies de l’information en ciblant le marché francophone, la part de ces segments dans la valeur ajoutée ne s’est pas bonifiée. Pour l’heure, le pays se limite aux métiers de services peu complexes.

Par Mouna Qacimi
Le 14/05/2017 à 22h58