Un budget annuel de 25 millions de dirhams est actuellement alloué au secteur privé de la formation professionnelle pour compenser le coût de la formation des jeunes. «Ce montant, encore insuffisant, va être revu à la hausse», a fait savoir Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences, qui a également évoqué l’élargissement de l’offre de formation dans les établissements du secteur privé, qui contribue à hauteur de 25% à la formation.
«Nous allons développer la formation dans d’autres filières, qui viendront s’ajouter à celles qui connaissent un réel engouement, comme l’automobile et l’aéronautique. Cet élargissement de l’apprentissage se fera également par des instituts de formation professionnelle du secteur privé», a ainsi déclaré le ministre.
Ce «rééquilibrage» prôné par Younes Sekkouri vise à impliquer davantage le secteur privé afin de contribuer à la formation et à l’embauche des jeunes lauréats. Cette vision a pour objectif d’atténuer, à court et à moyen terme, le taux du chômage qui avoisine actuellement les 13%.
«Nous voulons impliquer davantage le public et le privé pour assurer l’insertion économique des jeunes», a-t-il dit, avant de noter que «le secteur public de la formation professionnelle a fait ses preuves, via les Cités de métiers et des compétences qui forment actuellement 113.000 inscrits, dont 40% dans les métiers du médical et du paramédical», a-t-il poursuivi.
«Nous visons un rééquilibrage entre les offres du public et du privé et voir quels sont les problèmes dont souffre le privé et quelles sont les bonnes pratiques sur lesquelles on peut capitaliser», a-t-il expliqué.
En plus de l’augmentation du budget du secteur privé de la formation professionnelle, il est également question de «privilégier une cartographie territoriale nationale afin qu’il y ait plus de convergence des offres du public et du privé», a ajouté le ministre.
Cette stratégie d’insertion professionnelle des jeunes ne saurait apporter ses fruits sans «l’augmentation des agréments en faveur des établissements privés de formation», estime Younes Sekkouri. La mise en œuvre de cette stratégie fera l’objet d’une prochaine réunion du Comité ministériel de la formation professionnelle présidé par le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences.