Les prix alimentaires ont baissé de 0,5% en 2019, selon le HCP qui vient de publier l'indice des prix à la consommation. L'inflation a été de 0,2% en moyenne en 2019, rapporte L’Economiste dans son édition de ce 27 janvier.
«La quasi-stagnation des prix à la consommation n'est pas toujours une bonne nouvelle pour l'économie. La Banque centrale vise une inflation autour de 2% chaque année, mais n'a pas toujours réussi à atteindre sa cible. En moyenne, les prix à la consommation ont augmenté de 1,1% sur les dix dernières années avec un plus bas de 0,2% enregistré en 2019. L'inflation sous-jacente a progressé dans les mêmes proportions sur la même période», relève le quotidien.
Le fait est que l'effet positif de la baisse des prix sur le pouvoir d'achat est vite balayé par la stagnation des salaires, les entreprises ajustant leur politique. «Une inflation basse signifie que l'économie manque de vigueur», lit-on. Concrètement, elle prive les pouvoirs publics de marge de manœuvre pour stimuler l'activité et faire reculer le chômage. La stagnation, ou la baisse des recettes fiscales, n’est jamais loin.
«L'effet est direct sur la TVA. L'impôt sur le revenu est sensible à une inflation basse si les hausses des salaires sont gelées ou en cas de destruction d'emplois. La focalisation de la mission de la Banque centrale sur le seul objectif de la stabilité des prix est aujourd'hui contestée», explique L’Economiste.
Par rubrique, les prix dans l'enseignement continuent d'augmenter nettement avec une hausse de 3,1% en 2019. Cette hausse est plus marquée pour les boissons alcoolisées et le tabac (+15,1%), mais l'incidence sur la moyenne générale est faible du fait que, vulgairement, ce ne sont rien de moins que des niches dans la politique générale.