L’Empire du Milieu tisse sa toile en Afrique subsaharienne, on le savait déjà, mais aussi en Afrique du Nord, particulièrement au Maroc. En effet, selon La Vie Eco dans son édition du 29 mai, une délégation chinoise a effectué une visite dans le royaume, du 23 au 28 mai, afin d’étudier les opportunités offertes par le pays. Composée de 26 hommes d’affaires et d’institutionnels, cette délégation a visité Rabat, Kénitra, Tanger et Casablanca. La visite, organisée à l’initiative de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et de l’Association d’amitié et d’échange maroco-chinoise, a été rythmée de plusieurs réunions de travail avec des responsables marocains ainsi que de visites d’usines et de sites industriels.
Les membres de cette délégation chinoise sont issus des six plus grandes régions de la Chine, soit Pékin, Shaoxing, Shangdong, Jiangsu, Shangai et Sichaun, et opèrent dans les secteurs de l’énergie solaire, la construction et le BTP, l’agroalimentaire, l’import-export, la construction de parcs d’attractions et l’immobilier (soit les secteurs les plus porteurs du Maroc).Au-delà de ça, le Maroc a potentiellement valeur de plateforme de réexportation pour les entreprises chinoises. En effet, la Chine cherche à augmenter ses parts de marché en Europe, à profiter des opportunités du marché africain et à améliorer sa présence sur le marché américain. Le royaume dispose d’un certain nombre d’atouts qui ne la laisse pas indifférente, notamment une série d’accords de libre-échange, des infrastructures aux standards internationaux (Zones franches, port de Tanger Med, autoroutes...), des mesures incitatives à l’investissement, ainsi que la présence de ses banques en Afrique.
Si la Chine est le troisième investisseur au monde après les Etats-Unis et le Japon, ses IDE au Maroc demeurent cependant relativement limités. Ils n’ont atteint que 201 MDH en 2014, ce qui représente à peine 0,7% du total des IDE entrants.La Chine considère cependant l’industrie marocaine comme étant la plus solide d’Afrique et devrait, selon la Banque Mondiale, délocaliser 85 millions d’emplois.