Coup de projeteurs sur le tissu industriel marocain, grâce au secteur automobile. Dans son édition du jour, L’Economiste souligne que la filière a réussi à attirer de grands équipementiers à l’image de Delphi, Yazaki, Sumitomo et Faurecia. Et les derniers en date ne sont autres que Magnetti Marelli, qui projette d’installer son usine d’amortisseurs à Tanger, et le Japonais Kansaisous, spécialiste mondial de la peinture.
Selon le quotidien, «le secteur a réussi à réunir les conditions pour l’émergence d’une nouvelle lignée de champions nationaux dans le domaine de l’équipement». Et de citer l’exemple de Maghreb Steel qui revient de loin et qui, après des difficultés financières, a décroché un gros marché auprès de Renault pour la livraison de tôle en acier. L’industriel devrait lui fournir près de 25.000 tonnes durant la première année, pour atteindre les 75.000 tonnes dès 2019.
Autre champion national émergent: Induver qui a entamé, il y a quelques mois, la construction d’une importante usine de production de verre pour automobile, d’une capacité de plus d’1 million d’unités par an.
Le journal avance que d’autres industriels, spécialisés dans les batteries et le moulage, pourraient «suivre, encouragés par les excellentes perspectives du secteur automobile». Le potentiel du secteur attise, en effet, les convoitises. Et les banques entendent bien en profiter. L’Economiste cite l’exemple de la BCP qui a lancé des packs d’accompagnement dédiés aux PME envisageant d’élargir leurs activités ou de se reconvertir aux métiers de l’industrie automobile. Il faut dire que la filière «offre des garanties intéressantes de retour sur investissement avec des opérations à long terme». Sans oublier «l’important appui de la part de l’état, avec des subventions pour la construction et d’autres aides pour les entreprises exportatrices».