Le secteur de l’immobilier n’a jamais été en si mauvaise situation. C’est dans ce sens que le président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Youssef Ibn Mansour, s’est exprimé sur les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc du 17 mars. Celui-ci, a été reçu dernièrement par le ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, le ministre de l'Intérieur, le ministre de l'Économie et des Finances et le ministre de l’Urbanisme et l’aménagement du territoire national. Une réunion de haut niveau, selon lui, qui avait pour objet : la relance du secteur de l’immobilier. Dans ce sens, il a été question d’étudier l’éventualité d’une intervention des pouvoirs publics en faveur des promoteurs en matière de financement. Les discussions ont porté aussi sur la solvabilité des acquéreurs et de l’offre résidentielle pour la classe moyenne. Cela dit, le président de la FNPI n’a pas apporté des réponses précises quant aux promesses obtenues et il s’est contenté de louer les relations qui lient sa fédération aux différents départements ministériels.
Par ailleurs, l’année 2014 a été marquée par une baisse de 3,3% de la production globale de logement et de 8% par rapport à la mise en chantier en 2013. La baisse du ciment a aussi connu un recul de 5,4% en 2014. Même son de cloche pour le concours des crédits immobiliers qui chute de 2,7% par rapport à une année plus tôt. Malgré tout, Youssef Ibn Mansour a l’air confiant pour cette année et il se base sur la reprise des ventes du ciment en janvier de 5,6% par rapport à la même période de 2014. Il a aussi affirmé que l’une des principales causes du déclin du secteur lors des deux dernières années, c’est l’insolvabilité des clients. Le président de la FNPI fait bien son boulot et défend tant bien que mal les promoteurs, en dépit de plusieurs irrégularités enregistrées, de la part quelques entrepreneurs malhonnêtes.
D’un autre côté, la spéculation, notamment liée au foncier, serait aussi à l’origine de la hausse des prix et, selon le président du FNPI, il faut que l’Etat fasse preuve de plus de sévérité en matière de régulation. Youssef Ibn Mansour a montré sa satisfaction quant à l’outil mis en place par la DGI qui liste les prix d’acquisition du m². Il a aussi exprimé son souhait pour que ce référentiel couvre la totalité de la ville de Casablanca et qu’il soit régulièrement mis à jour.