Le Maroc et la France scellent leur partenariat annoncé dans le domaine de l’hydrogène décarboné. L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), la Société d’accélération du transfert de technologies de Paris-Saclay (SATT Paris-Saclay) et l’Agence française de développement (AFD) ont signé, jeudi 4 juillet à Rabat, une convention pour soutenir des projets franco-marocains de recherche appliquée dans le domaine de l’hydrogène vert.
Cette convention tripartite, soutenue par un don de 800.000 euros de l’AFD et du Trésor français, prévoit le lancement, au 4ème trimestre 2024, d’un appel à projets innovants dédiés à la filière de l’hydrogène décarboné, indique un communiqué commun des trois partenaires, du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et de l’ambassade de France au Maroc.
«Ce financement contribue au développement d’une économie décarbonée et durable au Maroc, qui est idéalement positionné pour devenir un acteur clé de cette filière d’avenir», notent-ils.
Ce partenariat a été annoncé en avril dernier à l’occasion de la visite de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Il réaffirme, selon la même source, «l’importance du Maroc comme partenaire privilégié de la France, de l’Europe et de l’Afrique pour relever le défi de la transition énergétique et de la décarbonation» des économies des deux pays.
L’appel à projets auquel cette convention donnera lieu permettra de sélectionner et d’accompagner pendant trois ans des initiatives innovantes, portées par des équipes franco-marocaines.
Vers l’émergence de partenariats franco-marocains
«Cette coopération favorisera l’émergence de nouveaux partenariats franco-marocains entre centres de recherche, milieux universitaires ou acteurs industriels dans cette filière stratégique de l’hydrogène décarboné», a déclaré pour sa part Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc.
Quiterie Pincent, directrice de l’AFD au Maroc, a ajouté: «Le changement climatique nous impose de favoriser une économie à faible émission de carbone. Le développement de la recherche sur la chaîne de valeur de l’hydrogène vert contribue à cette transition et constitue une opportunité supplémentaire de soutenir les ambitions du Royaume».
En vertu de cette convention, l’IRESEN se chargera d’assurer la gestion administrative et technique de l’appel à projets, à travers un soutien financier et technologique aux projets sélectionnés, et l’accès aux expertises et infrastructures mutualisées notamment la plateforme dédiée à la R&D en hydrogène décarboné «GREEN H2A».
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Samir Rachidi, directeur général de l’IRESEN, a affirmé : «En mettant en œuvre cet appel à projets de recherche appliquée orientée marché, nous souhaitons faire émerger des technologies de l’hydrogène décarboné et les transformer en produits industriels commercialisables. Nous renforçons ainsi notre participation au développement de la filière».
L’implication de la SATT Paris-Saclay, qui est un acteur commun de l’université Paris-Saclay et l’Institut polytechnique de Paris, permettra, quant à elle, d’enrichir ce partenariat en matière de valorisation et transfert des technologies développés vers la commercialisation et la mise sur le marché, selon les signataires.
Xavier Apolinarski, président de la SATT Paris-Saclay, a déclaré depuis Orsay : «La SATT Paris-Saclay, en partenariat avec les équipes de l’IRESEN en charge de cet appel à projets, assurera l’analyse du potentiel de la valorisation des projets de recherche appliquée proposés, la valorisation des résultats de projets sélectionnés et le transfert réussi de technologies vers le marché».