Hôtellerie: moins de 8% de remplissage

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Revue de presseKiosque360. Décisions de dernière minute, incapacité de rembourser, manque de visibilité pour l’avenir… Les hôteliers marocains ne savent plus s’ils doivent résister ou baisser les bras. Ceux qui ont tenté le coup le regrettent amèrement.

Le 09/08/2020 à 23h22

Cette année, la fête de l’Aïd Al-Adha n’a pas été de tout repos. A l’annonce de l’interdiction de circulation intervilles, de nombreuses personnes ont pris la route en même temps. Pour ceux qui n’ont pas pu bouger, le mouton a été acheté pour rien. Et puis, il y a une troisième catégorie qui avait prévu de voyager avec réservation d’hôtel à la clef. Pour ceux-là, c’était la douche froide: ni vacances, ni fête. 

Mais qu’en est-il des hôteliers qui, malgré les efforts, la pression, les appels à l’aide, ne voient toujours pas le bout du tunnel? Au lendemain du confinement, 50% des hôtels sont restés fermés. Ceux qui ont tout de même tenté l’aventure s’en mordent les doigts. Notamment les clubs qui, selon le quotidien L’Economiste, réalisent généralement, en cette période, 100% de taux de remplissage. 

En 2020, le tourisme n'a pas connu le même succès. En effet, les hôtels ouverts ont enregistré un taux d’occupation de moins de 8%, exception faite d’un club se trouvant sur la route de Fès, qui a connu un remplissage de 25%. "Nous avons perdu un tiers de nos clients à cause du cafouillage et des décisions de dernière minute d’interdire le déplacement entre 8 villes. Nos clients ont eu peur de ne pas pouvoir venir ou encore d’être bloqués à l’entrée de Marrakech. Et pour ceux qui sont là, nous avons fait du forcing en les appelant pour les rassurer", explique un cadre de l’établissement au journal économique. 

Outre les touristes locaux habituels qui ont dû annuler leur voyage, les MRE ne sont pas venus, cette année. Au vu des décisions prises sur le tard et du risque de ne pouvoir retourner dans leur pays d’accueil, ils ont tout simplement annulé leur visite estivale. 

Comme pour les hôtels restés ouverts, certains voyageurs ont essayé de trouver un peu de répit. C’était sans compter avec la décision du 26 juillet qui a poussé les touristes locaux à quitter les établissements hôteliers en réclamant un remboursement de leur séjour. 

Pourtant, les acteurs du secteur ont investi plus de 300.000 dirhams par hôtel pour mettre en place un protocole sanitaire. Seuls "gagnants" dans l’histoire, la station Taghazout et Tamouda Bay qui ont pu récupérer leur clientèle après le 26 juillet puisque, munis d’une réservation, les voyageurs rbatis, casablancais et fassis ont pu se rendre sur place. 

Par Maya Zidoune
Le 09/08/2020 à 23h22