La présentation des résultats semestriels du cimentier Holcim Maroc devrait être une occasion pour en savoir un peu plus sur l’état d’avancement du processus de fusion entre les filiales marocaines de Lafarge et Holcim Ltd dans le sillage de la fusion de ces deux groupes européens leaders qui ne forment désormais qu’une seule entité LafargeHolcim.
Toutefois, au niveau du Maroc, «la fusion n’est pas encore opérée et les négociations sont toujours en cours entre les dirigeants du nouvel ensemble et les partenaires locaux de Lafarge Ciments et Holcim Maroc», a souligné Rachid Seffar, Directeur général de Holcim Maroc.
Et les partenaires dont il est question sont bien évidemment la Banque islamique de développement (BID) qui est actionnaire des deux filiales marocaines des groupes Lafarge et Holcim Ltd, mais surtout de la SNI qui contrôle avec le groupe Lafarge 69,42% de Lafarge Ciments et dont l’autorisation est nécessaire pour faire aboutir cette fusion.
En attendant l’aboutissement des discussions entre les parties sur les modalités de cette fusion des filiales au Maroc, M. Seffar a souligné que les deux cimentiers marocains demeurent des concurrents sur le marché. En plus, avance t-il, «sur le court terme, il n’y aura pas de changements en ce qui concerne le dispositif industriel en place».
Indicateurs financiers baissiers
En ce qui concerne les résultats semestriels, Holcim Maroc a été affectée par la conjoncture difficile que traverse le secteur immobilier et le BTP où le taux de défaillance des entreprises demeure élevé (environ 16%). A cause de la baisse des ventes de ciments (-9,2 %), des granulats (-29 %) et du béton prêt à l’emploi, le chiffre d’affaires consolidé de la société a reculé de 9% à 1592,28 MDH. Le résultat d’exploitation a reculé de 22 % à 409,18 MDH sous l’effet combiné de la baisse du chiffre d’affaires, de la hausse des charges générales d’exploitation et des produits financiers et, enfin, de l’impact d’une créance douteuse d’un client important. Et du fait des charges financières en hausse, le résultat net consolidé a chuté de 25 % à 242,36 MDH.
A noter aussi que la dette financière nette de Holcim Maroc demeure importante Celle-ci s’établit, à fin juin 2015, à 2,13 milliards de dirhams pour un gearing de 132%.
Enfin, Holcim Maroc escompte une amélioration de la consommation du ciment au second semestre 2015 et de meilleures perspectives pour 2016 avec le démarrage du grand projet Nador West Med qui ne manquera pas d’impacter positivement sur la consommation du ciment au niveau de l’Oriental.