Le secteur de l’hébergement touristique connaîtra t-il une révolution? Peut-être bien, puisque Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, compte y remettre de l’ordre via un nouveau projet de loi. Celui que le ministre va défendre ce mardi devant la Chambre des représentants, selon l’Economiste, dans son édition du 28 avril. Un projet qui, s'il est adopté, remplacera la loi en vigueur sur le statut des établissements touristiques. Les maîtres-mots de celui-ci : modernité, efficacité et crédibilité, selon Haddad "himself", afin de renforcer la compétitivité et d’améliorer la qualité des établissements touristiques.
Parmi les nouveautés : l’élargissement du périmètre de classement des établissements hôteliers, d’abord. En effet, il sera étendu à de nouvelles formes à l’instar de l’hébergement chez l’habitant ou les bivouacs en plus des kasbahs et des riads. La modification du processus d’autorisation et de classements des établissements touristiques, l’idée étant d’aller vers une simplification des procédures administratives relatives à l’attribution du classement.
En parallèle, les questions, liées à l’hygiène et la sécurité, seront séparées du processus de classement. Celles-ci seront considérées comme des pré-requis pour l’obtention du classement provisoire, donnant ainsi accès à une autorisation d’exploitation censée être obtenue avant l’ouverture d’un établissement. Le tout sera contrôlé par un groupe d’agents du ministère, actuellement en formation, spécialisé et assermenté avec pour seul référentiel l’Organisation mondiale du tourisme. Des agents qui auront par ailleurs le droit de réaliser des «visites mystères», comme cela se fait déjà dans de nombreux pays étrangers. Si le projet de loi venait à entrer en vigueur, les établissements disposeraient devingt-quatre mois pour se conformer aux normes du ministère. Des audits à blanc seraient effectués au préalable afin d’accompagner les gérants.
Dernier point, les gérants d’établissements touristiques seront désormais obligés de déclarer les nouveaux arrivants et les nuitées, via un système informatique de télé-déclaration.