Dans une note d’information consacrée à la structure du marché du travail, le Haut-Commissariat au Plan dresse le portrait de la population active occupée en 2020. L’organisme chargé des statistiques officielles au Maroc s’est notamment intéressée à la protection sociale de la population active occupée.
Les chiffres produits par le HCP tombent à point nommé, au moment où le Royaume s’engage dans le chantier de la généralisation de la protection sociale à tous les Marocains, d’ici 5 ans. Ils donnent aussi une idée de l’ampleur de la tâche qui attend les pouvoirs publics pour mener à bien cette réforme.
Ainsi, en 2020, seul le quart des actifs occupés (24,7%) bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi, avec de fortes disparités entre urbains et ruraux (36,6% dans les villes et 8,2% en milieu rural).
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La part des actifs occupés affiliés à un régime de couverture médicale s’améliore nettement au fur et à mesure que le niveau de diplôme s’élève. Elle passe de 10,7% parmi les personnes n'ayant aucun diplôme à 72,8% parmi celles ayant un diplôme supérieur. Les actifs occupés exerçant dans le secteur de «l’industrie y compris l’artisanat» enregistrent le taux de couverture médicale le plus élevé avec 42,2%, suivis de ceux relevant du secteur des services (36,5%), des BTP (13%) et de l’agriculture, forêt et pêche (4,6%).
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Autre chiffre édifiant: seul un actif occupé sur quatre (24,1%) est affilié à un système de retraite. Le taux de couverture par un système de retraite est légèrement plus élevé parmi les femmes (27,5%) que les hommes (23,1%). Cette proportion passe de 8,6% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans à 27,7% parmi les personnes de 35 à 44 ans et à 9,9% parmi les actifs occupés n'ayant aucun diplôme.
Enfin, plus de la moitié des salariés (55,2%) ne disposent d'aucun contrat formalisant leur relation avec l'employeur (54,9% en 2019). Un peu plus du quart (26,4%) disposent d'un contrat à durée indéterminée, 12,2% d'un contrat à durée déterminée et 6,2% d’un contrat verbal. Les salariés âgés de 15 à 29 ans et les personnes n'ayant aucun diplôme sont les plus touchés par le travail sans contrat, avec respectivement des taux de 62,7% et de 74,4%.
