C’est une histoire de 100 DH qui risque bien de mettre le feu aux poudres entre certains agents de voyages, leur fédération professionnelle et le ministère du Tourisme.
Le360 a appris que des directeurs d’agences de voyages ont reçu, en date du 2 août, une lettre au nom du ministère du Tourisme dans laquelle ce dernier se désolidarise de la fédération nationale des agences de voyages (FNAVM) sur un droit de 100 DH réclamé aux agents de voyages pour chaque pèlerin.
La lettre précise bien qu’elle fait suite à une saisine par certains agents qui se plaindraient de ce droit qu’ils considèrent comme illégal. Elle invite par ailleurs toute agence dont des documents relatifs à l’organisation des voyages pour le Hajj sont retenus par la FNAVM en attente du paiement des 100 DH à se manifester auprès du ministère «pour qu’il puisse agir en conséquence».
Auprès de la fédération, on affirme ne «pas être au courant de cette lettre». Le président, Amal Karioun, ajoute que depuis des dizaines d’années, les agences de voyages contribuent aux frais que supporte la fédération pour les accompagner dans l’opération Hajj. Ce qui le pousse à s’interroger sur l’authenticité de cette saisine qu’auraient faite «certains» agents auprès du ministère du Tourisme.
«En plus, quand une décision de ce genre est prise par la fédération, ce n’est pas son président ou les personnes concernées qui le font, mais plutôt les membres en assemblée générale, en l’occurrence les agences de voyages elles-mêmes», ajoute Karioun.
C’est dire que cette affaire pose bien des questions. Mais ce qui est sûr en revanche, c'est que l’opération Hajj est devenue une véritable source de problèmes entre les différentes parties impliquées. Chaque année surgissent en effet des problématiques liées soit aux quotas de pèlerins, la manière avec laquelle les agences commercialisent l’opération ou encore le rôle que doit jouer chaque intervenant pour que les pèlerins puissent effectuer leur devoir dans les meilleures conditions.