Dans un communiqué publié le jeudi 28 décembre, Chart Industries, spécialiste américain des équipements de liquéfaction de gaz industriels, annonce avoir reçu une commande pour l’installation des premières unités de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le Royaume. Dans ledit communiqué, l’entreprise cotée à la Bourse de New York ne précise pas l’identité du commanditaire, ni les caractéristiques de ces futures installations ou le calendrier de leur déploiement.
Sur son site, l’énergéticien, qui dispose de 64 sites de production et plus de 50 centres de service aux États-Unis, en Asie, en Australie, en Inde, en Europe et en Amérique du Sud, souligne être «un acteur clé dans le développement de la regazéification du GNL à petite échelle et des infrastructures associées», qui permet «d’alimenter en gaz naturel des sites hors réseau et de fournir un carburant de substitution destiné aux poids lourds, aux navires et même aux locomotives».
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L’installation de ces unités de regazéification sera un pas décisif vers la sécurité énergétique du Maroc, puisqu’elle lui permettra de réduire sa dépendance envers l’Espagne, via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), pour ses importations en GNL. En disposant de ses propres sites industriels, le Royaume pourra aussi atténuer l’impact de l’instabilité des prix des hydrocarbures sur le marché mondial pour ses approvisionnements.
Fin juin dernier, lors de l’émission Grand Format-Le360, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, avait annoncé le lancement d’un appel d’offres pour un contrat sous forme de partenariat public privé (PPP) «d’ici la fin de l’année», afin de renforcer l’infrastructure gazière du Maroc, notamment à travers la construction d’unités de regazéification au niveau des principaux bassins de consommation comme Mohammedia, Nador et Jorf Lasfar. Des projets qui nécessiteront un investissement oscillant «entre 400 et 800 millions d’euros».
Rappelons également que le Maroc, par l’entremise de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), avait signé, le 14 juillet dernier, un contrat avec Shell International Trading Middle East Limited FZE, pour la fourniture de GNL sur une durée de douze ans, à raison de 0,5 milliard de mètres cubes par an. Dans un communiqué, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable avait précisé que le GNL sera approvisionné à travers les ports espagnols et expédié au Maroc via le GME. Ensuite, le gaz pourra être livré à travers les futurs terminaux méthaniers marocains.