C'est une rencontre au sommet, précise gabonreview.com, qui revient sur ce rendez-vous, qui a eu lieu à la fin de la semaine dernière.
Il était donc question de faire le point sur les activités des entreprises marocaines, de réfléchir sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées et de dresser leurs perspectives, indique le journal en ligne, ajoutant que c'est le Premier ministre qui a présidé la rencontre.
«C’est vous dire tout le plaisir que j’ai, ce jour, à me retrouver avec des chefs d’entreprises dont l’implication dans le développement et la construction du Gabon, vient magnifier, sur le plan économique, les relations exceptionnelles qui unissent Sa Majesté le roi du Maroc et le président de République gabonaise», a déclaré le Premier ministre, Daniel Ona Ondo.
gabonreview.com souligne que les opérateurs économiques marocains ont saisi l'occasion pour évoquer leurs difficultés, généralement liées au règlement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et à la dette commerciale. «La crise pour nous est sévère. Au niveau de Port-Gentil, nous travaillons avec les compagnies pétrolières qui subissent, de plein fouet, les effets de la crise qui, par ricochet, nous touchent également», a déclaré le directeur général de SATRAM.
«Notre chiffre d’affaires a baissé de 45%. Sur les 2.800 employés que compte le groupe SATRAM EGCA, 700 devraient en principe être licenciés, faute d’activité. Mais nous ne l’avons pas fait. Bien au contraire, nous continuons de payer les salaires», a poursuivi Ait Ben Ali Mohamed, qui a demandé à Daniel Ona Ondo s’il a un plan de relance pour la capitale économique, devenue une ville sinistrée. Le journal en ligne nous apprend que le Premier ministre s'est voulu rassurant.
«Je suis conscient que les retards dans le respect de nos engagements financiers aient pu contrarier le développement de vos activités et mettre en péril les emplois. Nos efforts d’apurement de la dette intérieure, déjà entamés depuis 2014, vont se poursuivre car ils sont essentiels à la sauvegarde de la croissance et à l’amélioration de l’environnement des affaires», a déclaré Daniel Ona Ondo.
De son côté, le ministre du Budget a tenu également à rassurer les entreprises marocaines quant au paiement de la dette intérieure, estimée à 29 milliards de francs CFA.
«L’apurement de cette dette est prévue pour 2016. En 2015, nous avons réglé notre dette à hauteur de 124 milliards de francs. Dans l’ensemble, pour 2016, nous allons payer 157 milliards de francs CFA, a annoncé Christian Magnagna.
gabonreview.com rappelle que le Maroc est bien implanté dans l’économique nationale du Gabon, notamment dans des secteurs comme la finance, les télécoms, le ciment, le bois, les assurances, les mines, l'agroalimentaire ou encore le transport.
Selon les statistiques, en dix ans, les entreprises marocaines ont créé pas moins de 4.500 emplois directs et investi à hauteur de 360 milliards de francs CFA dans le pays.