Les fours électriques turcs sont vendus au Maroc en dumping, ce qui nécessite de leur imposer un droit d’importation supplémentaire. C’est ce qui ressort des résultats préliminaires, publiés mercredi, de l’enquête antidumping ouverte en août dernier par le ministère de l’Industrie et du Commerce sur ces importations.
Les marges de dumping, calculées et exprimées en pourcentage du prix à l’exportation, sont de l’ordre de 34,05% pour le producteur-exportateur de la marque ITIMAT et de 71,43% pour les producteurs-exportateurs des autres marques de fours électriques turcs.
Par conséquent, le ministère envisage d’appliquer un droit antidumping provisoire de 34,05% au producteur-exportateur de la marque ITIMAT et de 62,07% pour les producteurs exportateurs des autres marques.
Lire aussi : Fours électriques: ouverture d’une enquête antidumping sur les importations en provenance de Turquie
L’application d’un taux inférieur à la marge de dumping pour ce dernier cas «est motivée par le niveau élevé de cette marge et le souci de limiter l’impact de cette mesure sur le consommateur», explique le ministère.
Les résultats préliminaires de l’enquête antidumping indiquent que le volume des importations des fours électriques originaires de la Turquie a connu une augmentation «notable» durant la période examinée (de janvier 2019 à juin 2023) aussi bien en absolu que par rapport à la production et la consommation nationales.
Ce qui a eu un grand impact sur les prix des fours électriques produits localement et a causé la dégradation des indicateurs économiques et financiers de la branche de la production nationale sur la période considérée.
15 jours pour réagir à cette mesure
Le rapport sur la détermination préliminaire de l’existence du dumping sera communiqué aux différentes parties intéressées. Celles-ci disposent de 15 jours à partir de la date de notification du rapport pour soumettre les commentaires et les compléments d’information, indique le ministère.
À rappeler que l’enquête antidumping sur les importations des fours électriques turcs a été initiée par le ministère suite à une requête déposée par les sociétés Deha Electromenager et Sultangaz, qui représentent 100% de la production nationale.