Comparativement à l’année scolaire précédente, le niveau des dépenses des ménages pour les fournitures scolaires de la rentrée devrait rester le même, affirme Les Inspirations Eco, ce mercredi 23 août.
Le quotidien, qui cite l’avis de libraires, rappelle qu’avec l’arrivée de la crise sanitaire, les prix ont fortement augmenté, de l’ordre de 50%, à l’exception des livres scolaires, dont les prix sont fixés par le ministère de l’Education nationale.
Des prix qui restent inchangés depuis 20 ans, alors que le coût du papier a flambé de 30% en l’espace de seulement trois années.
Il faut savoir que le gouvernement accorde une subvention de 25% sur le prix des livres scolaires afin de permettre à leurs éditeurs de supporter cette hausse.
Nouveauté de cette rentrée: la baisse du prix des cahiers, de près de 10% comparativement à l’année précédente.
«Nous avons assez de produits fabriqués au Maroc d’une qualité qui n’a rien à envier aux produits d’importation, avec une majorité de cahiers Made in Morocco», se réjouit Nabil Tber, un industriel que le quotidien a interrogé.
Il regrette toutefois que certains parents préfèrent acheter des marques étrangères, au détriment de fournitures scolaires fabriquées par les industriels marocains.
Ces parents d’élèves «achètent jusqu’à cinq fois plus cher des cahiers d’importation qui n’ont aucune valeur ajoutée par rapport aux produits fabriqués localement», insiste-t-il.
Selon Nabil Tber, en effet, aucun argument ne justifie que certaines écoles exigent des parents d’acheter des produits importés, alors que les fournitures fabriquées localement sont de bonne qualité.
S’agissant des manuels, une question demeure très vive: la multiplicité des livres pour les différents niveaux. Les éditeurs peinent donc à évaluer au préalable la quantité nécessaire de livres scolaires à imprimer, afin d’être en adéquation avec la demande. Il existe en effet près de 394 titres de livres scolaires, répartis entre 41 éditeurs.
Mais les situations sont très variables d’un enfant à l’autre, car s’ils sont scolarisés dans des établissements publics ou privés, «les dépenses relatives aux fournitures scolaires varient considérablement. Par exemple, pour les enfants scolarisés dans l’enseignement public, la dépense annuelle moyenne des ménages a été estimée à 1.087 dirhams en 2022, contre 7.726 dirhams pour des enfants scolarisés dans le privé», précise le quotidien.