Deux semaines après son lancement, décidé deux jours après le séisme du 8 septembre, le Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc a totalisé, à la date du mardi 26 septembre, des dons d’un montant avoisinant les 10 milliards de dirhams.
L’affirmation est du wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du conseil de la banque centrale tenue hier mardi. Ce montant comprend l’ensemble des dons encaissés, toutes sources confondues, a précisé le wali de BAM.
D’après les estimations faites par Le360, basées sur les communications des entreprises et des institutions, le total des dons annoncées dans le cadre de la participation au Fonds spécial 126 a déjà atteint 10,16 milliards de dirhams, sans tenir compte des dons émanant de particuliers ou d’institutions étrangères, dont l’apport a été significatif, selon Abdellatif Jouahri.
«Nous nous félicitons en particulier du soutien exprimé par des banques centrales consœurs qui ont appelé leurs collaborateurs au don, s’engageant à faire don de l’équivalent de chaque somme collectée. Je pense notamment aux banques centrales française, américaine et arabes», a-t-il souligné.
Un décalage important existe alors entre les contributions annoncées et celles réellement encaissées par le Fonds 126. Cet écart serait dû à la procédure de déblocage des fonds qui varie en fonction des statuts et des politiques de gestion des différentes entreprises et institutions ayant annoncé leur contribution à l’effort national de solidarité pour la réhabilitation et la reconstruction des zones affectées par le séisme.
Contacté par Le360, le conseiller fiscal et expert-comptable Mehdi El Fakir explique le décalage entre les dons annoncés et ceux encaissés par un effet de processus. «Si le management a annoncé une contribution, c’est que ça a été acté, mais le déblocage d’une somme importante pourrait nécessiter la tenue d’une assemblée extraordinaire et un feu vert de la part des instances de gestion des entreprises et des institutions», détaille-t-il.
Et d’ajouter: «Ça peut-être un sujet de trésorerie aussi. On peut annoncer une contribution de 10 millions de dirhams et attendre de collecter ce montant, c’est encore une fois un sujet de process. La contribution est une décision managériale mais il faut respecter les statuts.»
Ce qui est certain c’est que le total des fonds collectés continue de croître, démontrant une solidarité sans faille et une détermination collective à surmonter les défis induits par cette tragédie. Les contributions des divers organismes, entreprises et institutions affirment la résilience et l’unité du peuple marocain dans ces moments cruciaux.