"Le FMI s’agace de la lenteur des réformes", "Le rapport accablant d’Amnesty", "Le CMC voir rouge"… Des titres choc à la Une de la presse francophone datée de ce mercredi 5 juin. Commençons par L’Economiste qui fait état de la mission exceptionnelle du Fonds monétaire international (FMI) au Maroc. Une mission qui se poursuit jusqu’au 12 juin prochain. Le quotidien économique rappelle que cette initiative intervient un mois après la publication du rapport du Fonds sur l'économie marocaine.
Pour L’Economiste, les experts du Fonds "font le point" sur les engagements pris par le gouvernement sur la mise en preuve des réformes structurelles, engagements adossés à la ligne de précaution de liquidité de 6,2 milliards de dollars. Le journal constate que "la détérioration des finances publiques inquiète l’institution monétaire". Et d’affirmer que "le gouvernement n’a aucun résultat à présenter au FMI".
Le CMC "voit rouge"
Il n’y a pas que le FMI qui est agacé par la lenteur des réformes. Dans sa dernière note, le Centre marocain de conjoncture (CMC) voit rouge sur la mise en oeuvre des réformes structurelles. Selon Les Eco, l’institut présidé par l’USFPéiste, Habib El Malki, critique le traitement approximatif des décisions gouvernementales quant à la crise économique que traverse le pays. Pour le CMC, "le Maroc traverse un nouveau cycle d’attentisme". Le Centre n’hésite pas à faire un rapprochement avec la crise qui prévalait dans les années 90. "Les dernières décisions du gouvernement Benkirane ne traduisent ni vision ni volonté d’aller jusqu’au bout en dégageant des perspectives plus rassurantes", déplore le CMC.
Autre "rapport accablant" pour l’Exécutif, c'est celui d’Amnesty International Maroc qui fait la Une de Aujourd’hui le Maroc. A en juger par le quotidien, l’ONG accuse le gouvernement "d’incapacité de traduire dans les faits les avancées réalisées au niveau de l’adoption des principes et des conventions de défense des droits de l’Homme".
Les craintes et les critiques de ces institutions doivent faire réfléchir le gouvernement Benkirane dont les deux piliers, à savoir le PJD et l’Istiqlal se livrent à une guerre sans merci. En attendant, le chef de l’Exécutif continue de répéter que son gouvernement entamera des réformes profondes sans pour autant donner des délais précis. Une source d’inquiétudes aussi bien pour les institutions internationales que pour les bailleurs de fonds.