C’est la question qui revient le plus depuis l’annonce de la réforme du régime de change: le dirham risque-t-il de perdre de sa valeur et, le cas échéant, de combien pourrait-il être dévalué?
La banque d’affaires américaine JP Morgan est pour l’instant le seul établissement à se prononcer clairement sur cette question. Dans une analyse publiée mardi 16 janvier, la banque annonce qu’une dépréciation du dirham est envisageable sur les douze prochains mois. Selon ses calculs mathématiques, elle serait de 7% environ, mais celà est en contradiction avec les plans de Bank Al-Maghrib. La banque précise que sur le moyen terme, il n’est pas prévu qu’il y ait d’importantes surévaluations ou une sous-évaluation de la monnaie marocaine.
Lire aussi : Vidéos. Tout ce qu'il faut savoir sur la réforme du régime de change
La même source prédit que la bande de fluctuation actuelle devrait être maintenue à plus ou moins 2,5% pendant au moins deux autres trimestres. A partir de là, il n’est pas exclu que l’autorité monétaire recoure à un nouvel élargissement de la bande de fluctuation.
D’ici là, JP Morgan qualifie le changement qui a eu lieu cette semaine de pas modeste dont l’impact sur l’économie marocaine sera limité.
Pour ce qui est de l’évolution de la monnaie durant ces premiers jours du nouveau régime, la banque d’affaires fait remarquer que le dirham a continué à évoluer quasiment au même niveau que l’ancienne bande de fluctuation (plus ou moins 0,3%). Une situation qui pourrait s’expliquer par le fait que le niveau du dirham serait très proche de sa valeur réelle sur le marché.