En dépit des dernières recommandations du FMI, pour accélérer la réforme de flexibilisation des changes, le gouverneur de Bank Al-Maghrib dit niet à un nouvel élargissement. Interpellé sur cette question lors de son passage sur la chaîne de télévision Sky News Arabia, Abdellatif Jouahri a expliqué que le Maroc n’est pas en mesure de passer à la deuxième étape de flexibilité du dirham, en raison de la conjoncture économique, marquée par la crise.
Le gouverneur de la Banque centrale a également signalé que les petites entreprises représentent 90% du tissu économique national et que les moyennes entreprises représentent 9% de ce tissu. En revanche, ce dernier n’est constitué que de seulement 1% de grandes entreprises. Ces 90% ne peuvent donc pas supporter un nouvel élargissement de la bande de fluctuation du dirham.
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Il convient de signaler que le passage à un régime de change plus flexible au Maroc a démarré en septembre 2018, avec un premier élargissement de la bande de fluctuation de la monnaie nationale de ±0,3% à ±2,5%.
En mars 2020, une deuxième étape de la réforme a été enclenchée, avec un nouvel élargissement de la bande de fluctuation à ±5%. Depuis le démarrage de la réforme, et en dépit des craintes qui ont précédé ce processus, la monnaie nationale s’est montrée relativement stable par rapport à l’euro et au dollar.