Les commerçants n’ont décidément pas encore dit leur dernier mot, concernant la mise en application de nouvelles dispositions fiscales. Après la réussite du débrayage du jeudi 3 janvier, ils comptent remonter à la charge dès les 12 et 13 janvier.
Dans son édition du lundi 7 janvier, l’Economiste annonce en effet qu’un «mystérieux appel» à la grève menace de paralyser de nouveau la capitale économique du royaume la semaine prochaine et ce après le succès inattendu du précédent débrayage qui, il faut le rappeler, a même surpris le Syndicat national des professionnels et des commerçants qui avait appelé à l’accalmie.
La raison de la colère, comme le rappelle le journal, est cette disposition introduite par la loi de finances 2018 et qui est applicable depuis le 1er janvier 2019. Elle impose aux commerçants l’obligation de délivrer des factures numérotées, de disposer d’un logiciel de facturation agréé par l’administration fiscale et d’avoir un système d’information directement relié à une centrale de comptabilité domiciliée auprès des impôts.
Selon l’Economiste, ces mesures avaient suscité les inquiétudes des milieux des affaires lors de leur promulgation, au point que les pouvoirs publics ont préféré retarder d’une année leur entrée en vigueur. Aujourd’hui, la grogne semble d’autant plus amplifiée que des textes d’application devant accompagner ces mesures n’ont toujours pas été publiés. De plus, elles ne sont imposées qu'à certains secteurs d’activité.
Et pour ne rien arranger, les commerçants se plaignent de la recrudescence des contrôles des services des douanes pour accompagner ces nouvelles dispositions. Plusieurs d’entre eux, qui n’ont pas pu justifier la provenance de leurs marchandises, se les sont vu saisies. De quoi renforcer la grogne des commerçants dont la majorité se considèrent aujourd’hui incapables de se soumettre aux nouvelles mesures et réclament un délai supplémentaire pour se conformer à cette loi.