C'est la dernière ligne droite pour le bouclage des dons des pays du Golfe. Les 49,6 milliards de DH (5 milliards de dollars) destinés à financer des projets de développement économique et social au Maroc devaient être décaissés entre 2012 et 2016.
Mais où en est-on réellement, s'interroge, dans son édition du 27 janvier, L'Economiste qui donne plusieurs éléments de réponse. A fin 2015, les décaissements ont atteint 2,7 milliards de dollars, soit près de 54% de l'enveloppe globale. En parallèle, 500 millions de dollars en provenance du Qatar et 450 millions du Koweït sont en cours de réalisation. A ce rythme donc, un léger glissement vers 2017 n'est pas à exclure, notamment au regard de la baisse du cours du pétrole sur le marché international, une baisse qui frappe de plein fouet certains pays du Golfe. Mohamed Boussaid, ministre des Finances, toujours mesuré, relativise ces “retards” et estime que le temps d'exécution est normal. Par rapport à d'autres pays bénéficiaires, comme la Jordanie ou le Bahreïn par exemple, le Maroc est de loin le premier.
Et tant mieux, car ces financements sont considérés comme de l'oxygène apporté au budget de l'Etat. Ils ont permis d'accélérer la réalisation d'infrastructures et de plusieurs projets d'ordre social. Le gouvernement a inscrit 13 milliards de DH dans la loi de finances 2016, contre 3,5 milliards de DH en 2015. D'ailleurs, le choix des projets se fait en fonction des priorités assignées aux fonds des pays du Golfe: le social ou les infrastructures. Ces financements sont par exemple derrière la construction ou la rénovation des CHU de Rabat, Tanger et Agadir, de la voie express d'Oujda Nador, du port de Safi, d'écoles et de plusieurs logements sociaux.
Sur ces 5 milliards de dollars, 4 pays ont décidé de contribuer chacun à hauteur de 1,250 milliard de dollars. Parmi eux, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Koweït.