Après les étapes d’Agadir et de Rabat, c’est à Fès que la Banque populaire a organisé, jeudi 22 septembre dernier, sa troisième escale régionale visant à identifier les opportunités d’investissement. Pour les patrons fassis qui ont eu l’occasion de rencontrer Mohammed Benchaâboun, président-directeur général de la BCP, l’environnement économique est des plus sinistrés par la conjoncture actuelle, rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 26 septembre.
Lors de la rencontre avec le PDG de la Banque populaire, les patrons étaient unanimes quant à la «récession» qui touche la quasi-majorité des secteurs économiques de la capitale culturelle du Maroc. «Nous faisons face à une crise sans précédent. Si les banques ne nous appuient pas, n’ouvrent pas leur robinet, et avec des conditions très favorables, la situation peut dégénérer à n’importe quel moment», affirme ainsi Mohamed Guessous, président du groupe AFEJ immobilier, cité par le journal. Et d’ajouter que «l’État doit prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette crise (...) afin d’éviter que nos malheurs ne soient exportés vers les villes qui se développent (Rabat, Casablanca, Tanger...). Autrement dit, si le bateau coule, personne ne sera épargné».
Le PDG du groupe Zinelec et ancien président de la CCIS, Fouad Zine Filali, abonde dans le même sens: «seule une intervention royale» pourrait contrecarrer le marasme économique et social que connaît Fès depuis plusieurs années. «Nous devons militer pour activer ce besoin urgent de redynamiser les secteurs clés, sources de créations d’emplois», s'accordent à dire les opérateurs.