Contre la flambée des prix des carburants, les Marocains réagissent. Ceci, en consommant de moins en moins de produits énergétique. La preuve en est le dernier bulletin mensuel de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), relate le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 16 novembre, prenant pour base les recettes de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques.
«Baisse de 2,06% des recettes de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques en septembre dernier, diminution de 2% au mois d’octobre. Autrement dit, à fin septembre 2022, les automobilistes marocains ont économisé 252 millions de dirhams en carburants. A fin octobre 2022, c’est 265 millions qu’ils ont épargnés», constate le quotidien.
Devant la hausse annoncée du prix du gasoil au Maroc il y a de quoi s’attendre à d’autres contractions de la consommation. Oussama Ouassini, expert en management Stratégie, supply chain & intelligence économique, alertait sur les risques de la flambée des prix à l’horizon. «Préparez-vous à un diesel à 20-25 DH entre décembre 2022 et janvier 2023. Le marché mondial du diesel est au bord du chaos!», avertissait-il, cité par le quotidien. Plus globalement, «nous nous dirigeons vers une pénurie chronique d’énergies fossiles», concluait Ouassini.
Face à la flambée des prix du carburant, au Maroc comme dans le reste du monde, l’effet boule de neige va immanquablement toucher tous les produits de consommation, en particulier les produits alimentaires et produits importés.
«Quand l’on sait qu’à fin septembre 2022, les importations de produits alimentaires affichent un accroissement de 52,5% (ou +23,108 milliards de dirhams), attribuable essentiellement à la progression des approvisionnements en blé qui ont plus que doublé sous l’effet des prix en hausse de 53%, ou encore aux achats d’orge qui connaissent également une hausse importante de +2,476 milliards de dirhams (3,173 milliards de dirhams à fin septembre 2022 contre 697 millions de dirhams une année auparavant), il y a de quoi s’inquiéter», note le quotidien.